Lorsque Michael Mann crée deux flics à Miami en 1984, il souhaite que Don Johnson, agent d’infiltration, se déplace dans des autos haut de gamme afin de tromper les vilains méchants. Immédiatement, la marque au cheval cabré va les envoyer paître vers d’autres prairies. Le rôle de star des deux premières saisons reviendra donc à une Daytona en plastique fabriquée par McBurnie sur une base de Chevrolet Corvette C3.
Pourtant, devant le succès du duo Cockett et Tubbs, c’est Enzo lui-même qui reviendra la queue basse en proposant d’offrir deux Testarossa noires.
Une fois livrées, elle seront repeintes en blanc, le noir ne ressortant pas aussi bien sur les scènes de nuit qu’avec la Daytona.
Afin de réaliser « économiquement » les cascade, une troisième Testarossa sera assemblée sur la base d’une De Tomaso Pantera avec des morceaux d’une épave Ferrari. Rehaussée, renforcée par un arceau et des plaques d’acier, elle héritera d’un V8 6,9 litres de 450 chevaux et d’une alimentation au protoxyde d’azote augmentant la puissance de 100 chevaux durant 10 secondes.
Ode à la culture new wave de masse, Miami Vice inscrira rapidement la Testarossa dans le must have yuppies des années 80, aux cotés des Ray Ban Wayfarer, des costumes Armani à larges épaulettes et des cigarettes fluo Scarab .
Sortie de mode dans les 90’s, on assiste aujourd’hui à un petit retour du fluo et des chaussures sans chaussettes, pour le plus grand plaisir des podologues. Profitant de cette aubaine, Mecum Auctions ressort d’une grange (ça aussi, c’est la mode) une des Testarossa du film. Il s’agit d’un modèle 1986, immobilisée depuis 1989 après avoir été poussée à la retraite par l’arrêt de la série. Elle n’affiche que 16500 miles au compteur et sort de révision pour la vente.
Nul doute que cette vente va annoncer un tournant pour le marché de la Testarossa.
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