La chaleur de l’été arrive à pas veloutés, et ses effets étouffants pour certains et aphrodisiaques pour d’autres commencent à se faire sentir. Aussi, plutôt que s’exposer en plein cagnard dans l’espoir de travailler son sex-appeal, pourquoi ne pas s’offrir un petit voyage instantané ? La série des “Lieux exceptionnels” d’Autoreverse possède son quota de fans, ainsi, les neurones englués par l’exaltation estivale, nous vous proposons de découvrir l’ambiance des cimetières d’avions et le projet artistique qui en a découlé. Enjoy !
Cimetières d’avions : le Boneyard Project
Cimetières d’avions : le Boneyard Project
Le thème
Le thème de ce Lieux Exceptionnels nous a été soufflé par un, puis plusieurs lecteurs du site. D’autres lecteurs (dorénavant blacklistés) nous ont quant à eux suggéré de réaliser une tribune sur le thème du Teknival, événement, si l’on en croit certains, de l’envergure d’un Burning Man Festival, mais à la française. L’idée sera très sérieusement étudiée aux alentours de 2060 ou de 2065, promis. D’ici là, place au Projet Boneyard et à son univers !
univers !
univers !
Remplis de reliques des deux guerres mondiales, de petits avions privés ou d’énormes jets commerciaux à plusieurs millions, laissés à l’abandon suite à la faillite de leur compagnie aérienne, les cimetières d’avions au même titre que les villes ou les bâtiments déserts et vétustes sont des lieux qui ne peuvent rien induire d’autre que la fascination.
faCimetières d’avions : le Boneyard Pro
jectscination
décennies passées.
Débutée en solo, l’aventure désormais baptisée le “Boneyard Project” compte à ce jour une trentaine d’urban artists de renom tels que Slater Bradley, Sidney Geist , Andrew Schoultz, Mia Solow et tant d’autres, ayant chacun donné une nouvelle vie à ces engins, celle-ci nettement plus orientée vers le domaine de l’art éphémère, finalement pas si éphémère que cela.
décennies passées.
Peintures tribales, motifs géométriques terriblement complexes rappelant les spirographes de notre jeunesse, en passant par des visions métaphoriques sur la guerre et le drapeau américain, chacun insufflant à son œuvre une vision de sa relation personnelle avec ces sujets, ou encore personnages, schémas délirants et formes inspirées d’un mélange d’heroic fantasy et de science-fiction ont ainsi pris pour refuge éternel l’acier vieilli et corrodé de quelques-unes des plus impressionnantes machines de guerre jamais créées par l’homme.
décennies passées.
Le Boneyard Project, en métamorphosant ces appareils en icônes hybrides entre peinture et sculpture nous rappellent que tous à un moment de notre existence, avons forcément vécu une romance unique avec les avions, que cela soit pour un attrait purement mécanique ou pour quelque chose de beaucoup plus profond et affectif, une certaine virée aérienne jouissive avant de se retrouver dans un endroit que l’on aime, une autre sonnant comme une délivrance pour foutre le camp d’un endroit que l’on déteste.
décennies passées.
Enfin, dans une société où tout est destiné à l’obsolescence à court ou à long terme, et dans un monde où finalement tout dure de moins en moins longtemps, il y a dans le Boneyard Project une sorte d’allégorie que l’on retrouve aussi dans le Burning Man Festival. Cette quasi-certitude que les choses les plus hypnotisantes naissent dans les lieux les plus improbables, que les objets laissées à l’abandon n’attendent qu’un esprit un peu différent pour renaitre et trouver un nouvel usage, une nouvelle vocation, et que peut être bientôt, entouré d’apparats artificiels et de personnes plus robotiques qu’humaines, le désert sera le meilleur endroit pour voir fleurir la vie.
Dans la série des “Lieux Exceptionnels”:
Dans la série des “Lieux Exceptionnels”:
Dallol
Bonneville
burning man festival
Burning Man Festival 2013
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