Ah, j’oubliais: Bonne année. On s’était souhaité la même chose en 2020 et en 2021, avec beaucoup d’enthousiasme et d’espoir. Vu le résultat, nous avons fait le choix de faire preuve d’un peu plus de retenue cette année. A la rigueur, un bon courage suffira amplement cette fois.
Bref. Voici la sempiternelle liste émise par chaque magazine de voitures anciennes à chaque début d’année. Et nous aussi, nous pensons que la nôtre est un peu différente parcequ’on y a ajouté une Prius. Pour vous, Auto-Reverse a passé tous ses dimanches du mois de décembre sur les parkings des Super U de Tourcoing à Ustaritz pour sélectionner les autos cool qui sont encore dans leurs période « grise ». Hésitant encore entre vieille occasion et jeune collectionnable, certaines voient déjà leur côte remonter. Si le coeur vous en dit, profitez en sans tarder pour sélectionner un modèle propre, sans trop de kilométrage, à un prix encore correct.
Parking de Colomiers: Alfa Romeo 156
Un modèle. C’est tout ce qu’il a fallu a Alfa pour rappeler à tout le monde qu’ils savaient faire des super voitures. Une grande calandre triangulaire qui décale la plaque sur le côté, des flancs musclés et cette fameuse poignée de porte arrière cachée. A l’époque tout le monde s’émerveillait dessus. Aujourd’hui, même la toute dernière Twingo en est équipée, c’est dire si cette Alfa a fait école. C’est de sa faute si l’on doit aujourd’hui rouler dans des coupés berlines à 5 portes… L’intérieur, plutôt bien dessiné était à la hauteur de la promesse générale. Au volant, la direction très vive et le châssis assez ferme faisaient honneur à l’image sportive de la marque. Enfin, à part les boites selespeed, les embrayages en carton et quelques soucis d’électronique, la 156 est une voiture fiable et bien conçue.
Les premiers prix en version essence se trouvent autour de 2000 €, mais si vous visez la version équipée du V6 Busso, il faudra compter le double, ce qui reste une sacrée affaire.
Bitschwiller les Thann: Audi TT 8N
Alors oui, c’est une petite Golf avec moins de place. Et au volant, ne nous mentons pas, c’est toujours le cas. Comme beaucoup d’Audi, le fun n’est pas son fort. Toutefois, la TT est une bonne GT. Ses suspensions font preuve d’un excellent filtrage et la direction est suffisamment communicative pour tromper l’ennui. Puis il y’a ces lignes. Qu’il s’agisse de l’intérieur ou de l’extérieur, la TT première génération est un jalon du design des années 2000.
Ce que vous voulez, c’est une version coupé, plus emblématique et plus pratique. A partir de 180 chevaux, la puissance est suffisante. Epargnez-vous les coûteux et gloutons 225 chevaux qui n’apportent pas tant de sensations. Cherchez un exemplaire ou tout fonctionne, de l’écran central aux diverses assistances électroniques: les pièces sont devenues rares et toujours tarifées au barème Audi. Notez que la mécanique est plutôt fiable si bien entretenue. Enfin, sachez que la TT rouille, notamment autour des ailes avant, sous les habillages de bas de caisse et autour des cornières de toit. Profitez du large choix disponible sur le marché pour trouver un modèle pas trop kilométré, à l’entretien suivi, qui tournera autour de 5000 €.
Bandol: BMW E46
On dirait une BMW E36 adoucie et cela lui sied plutôt bien. Discrète mais affirmée, elle avait substitué le côté mafieux de son ainée par une touche d’élégance. A l’exception de certains coupés ou roadsters, il s’agit certainement de la dernière jolie BMW. Chose amusante, si la berline est une oeuvre de Bangle, les coupés et cabriolets ont été dessinés par Erik Goplen. Résultat: aucune pièce de carrosserie n’est identique, même les dimensions n’ont rien de commun: ils sont plus longs, plus larges et plus bas que la berline dont ils dérivent! C’est bien entendu ces déclinaisons qui vont nous intéresser, de préférence équipées du 6 cylindres essence en 2,5l (192 ch) ou 3l (231 ch).
A l’intérieur, la qualité de fabrication est au sommet de ce que la marque pouvait offrir et l’ambiance générale reste très proche des BMW classiques. Au volant, les E46 sont très typées grand tourisme, privilégiant un amortissement feutré et une direction légère, mais sont capables de se montrer agiles grâce à une excellente répartition des masses.
Hormis un moteur qui consomme de l’huile et une ventilation déliquescente, les 325 et 330 font preuve d’une fiabilité hors pair. Comptez un budget de 4 à 5000 € pour un coupé, 6 à 7000 € pour un cabriolet. Bien moins pour une berline ou un très élégant mais peu pratique break.
Villeurbanne: Mini Cooper R50
Vous avez aimé la VRAIE Mini. Vous avez conchié la Mini BMW pendant des années. Puis vous en avez essayé une. Elle a tous les gimmicks de la Mini originelle, mais vous fait bénéficier d’une position de conduite proche d’une BMW série 3, d’un châssis ferme à 4 roues indépendantes, d’un moteur qui ronfle quand il prend les tours et de commandes directes et précises, presque comme une Miata. La « Nouvelle » Mini est un chef d’oeuvre: bourrée de caractère, bien fabriquée, extrêmement bien conçue, elle est capable de vous emmener au supermarché faire des courses et de traverser la France sur un coup de tête. Parmi ses défauts connus, il faut surveiller le ciel de toit qui se décolle, la présence de corrosion autour des suspensions avant et arrière et la régularité des jeux de carrosserie, qui peuvent trahir une voiture accidentée. Enfin, il est vrai qu’avec le temps et son chassis ferme, le mobilier peut se mettre à couiner comme s’il souhaitait s’auto détruire. On ne trahit jamais ses gènes anglaises.
Autour de 5000 €, il vous est possible de trouver une Cooper de première génération, dont la ligne est déjà en train de devenir classique. Pour ce prix là, vous avez une petite sportive qui ne le hurle pas sur tous les toits… Comme les premières Mini.
Hazebrouck: Renault Kangoo
Porté par le succès de la Twingo, Renault lançait en 1997 le premier Kangoo. Comme chaque voiture populaire créé par la marque, il était annoncé comme le remplaçant de la 4L. Sympathique, ultra fonctionnel (encore heureux), le Kangoo se destinait aux familles en recherche d’une voiture polyvalente mais qui étaient un peu courtes pour acheter une Porsche Cayenne. Certes, il ne fallait pas trop en demander côté finition, performance, tenue de route ou insonorisation, ce n’était pas son cheval de bataille. MAIS le Kangoo avait deux portes latérales coulissantes, et ça s’était cool. Au volant, et bien c’est un utilitaire. Voila. Attention toutefois, le Kangoo est un expert du débroussaillage: Ultra-sous vireur, il décroche vigoureusement et sans prévenir.
Si plusieurs moteurs étaient disponibles, c’est surtout le 1,9 diesel atmosphérique et le 1.5 DCI qui ont été vendus. On trouve toutefois des versions essence 1.4 ou 1.6 (voire, en version 4×4 pour cette dernière) entre 2 et 4000 €. N’espérez pas devenir millionnaire en stockant un vieux Kangoo car s’il suit l’itinéraire de sa prédécesseuse, la Matra Rancho, il ne décollera jamais vraiment de cette gamme de prix.
Ruoms: Toyota Prius
Oups! (se baisse pour éviter la tablette que vous venez de lui jeter à la figure). Oui, il va falloir s’y faire les hybrides cheloues auront aussi droit à leur place au panthéon de l’automobile de collection. Et tout commence avec cette Toyota Prius. On dit qu’à l’époque, elle avait été dessinée pour paraitre futuriste. Rappelons nous que Renault produisait encore la Clio 1!
Au volant, presque rien ne différencie la conduite de cette génération de Prius d’une série plus récente: l’ergonomie est presque la même, le fonctionnement des moteurs y est aussi fluide. Il ne faut toutefois pas la prendre pour ce qu’elle n’est pas: contrairement aux Prius suivantes, la Prius KW10 (oui, c’est son petit nom) est beaucoup plus petite. Avec des sièges à l’assise courte elle est essentiellement vouée à une utilisation urbaine. Si vous avez la chance d’en trouver une d’occasion, elle affichera donc un kilométrage assez faible pour une Prius. Comptez dans les 5000 € pour un modèle propre, avec des batteries qui fonctionnent.
Laisser un commentaire