On commence déjà à parler de Farm Find. Il y’a quelques années il était monnaie courante de dire que l’on ne trouverait plus de Bugatti sous le pied d’un cheval.
Or, s’il est bien une chose qui s’est développé depuis, c’est la sortie de grange. La valeur des autos anciennes a tellement augmenté qu’une restauration totale est devenue financièrement légitime.
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Même un ignoble tas de tôle est
aujourd’hui restaurable
si sa côte le justifie…
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C’est le cas de cette Aston Martin DB4. Découverte par un quidam alors qu’il tentait de récupérer une dépanneuse parmi un lot de voitures vendues par une presque veuve, l’auto était posée depuis presque trente années au milieu de ce bois. Entourée d’arbres, elle a été posée là puis jamais touchée.
Une fois contacté, c’est Stephen Serio d’Aston Martin New England qui récupérera la belle endormie. A plus ou moins court terme, elle va prendre la direction des ateliers du constructeur. Ce dernier propose le même forfait à tous ses clients: 400 000 € pour une remise en état complète…
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« Même un ignoble tas de tôle est aujourd’hui restaurable si sa côte le justifie… »
Restauration des pièces existantes, ou reconstruction à partir de pièces neuves ?
Parce qu’après quelques années dans un bois, il ne doit pas rester grand chose du châssis, moteur et boite de vitesses doivent être dans un drôle d’état ; idem pour la carrosserie.
Que les pièces d’usures soient remplacées, pourquoi pas. Mais dans ce cas de rénovation très lourde, que reste t il du véhicule original ?
C’est un sacré débat.
Sauver un morceau d’histoire quitte à le dénaturer ou le laisser disparaître au profit de pièce plus authentiques.
De plus en plus de collectionneurs semblent toutefois rechercher l’image avant tout. Cela explique les refabrications de Jaguar (E, XKSS…), Aston et bientôt Ferrari.