Alejandro de Tomaso a dû reprendre les affaires familiales très tôt: à 25 ans, il est à la tête du ranch familial et participe à la rédaction d’un journal contestataire dans son pays natal: l’argentine.
On ne sait si c’est parce qu’il a ténté d’expulser son président, Juan Peron, mais à 27 ans, il quitte son pays pour retourner vers l’Italie, ou il réussira à prendre le volant d’une Maserati pour le compte de l’écurie officielle. Abrégeons tout de suite, malgré sa bonne volonté, il n’aura jamais aucun résultat concluant.
Pourtant, Rien n’ébranle sa motivation, et à 32 ans, en 1959, il fonde la « DE TOMASO AUTOMOBILI Spa », sa société de production d’automobiles, suivie par son écurie de course, en 1961. Là encore, son nom ne brillera pas en compétition.
La vraie force d’Alejandro, c’est d’être un vrai businessman, et de savoir ou aller chercher les bons partenaires. Il saura convaincre Ford, alors dans sa politique de « Total Performance » de s’associer avec lui dans la conception d’une automobile sportive, haut de gamme, venant concurrencer Ferrari, qui a débouté Ford quelques années avant.
Sa première auto sera présentée en 1963, elle reprend le nom d’un célèbre circuit italien.
La Vallelunga reprend de nombreuses techniques de pointe pour l’époque: moteur central, châssis poutre (qui existe déjà sur Tata, Porsche ou Lotus) et trains roulants inspirés de la formule un.
Présentée en spider, la Vallelunga sera finalement un coupé. D’abord à carrosserie aluminium chez Fissore, reconnaissable à son arrière entièrement ouvrant, l’argentin au sang chaud, suite à une légère embrouille finira par la produire en résine, chez Ghia, alors équipée d’une bulle arrière ouvrante pour accéder à la mécanique.
Cette mécanique est un 1600 de Ford Cortina équipé de deux webers qui développe 132 ch à 6000 trs/min pour un couple de 174 Nm haut perché à 3600 trs/min.
L’auto ne pèse que 726 Kgs, contrairement à ce que laisse croire son imposante surface vitrée, l’auto est de très petite dimension, elle se pose presque en concurrence des premières Lotus Elite en ne mesurant que 3,9M pour 1,55M de large et 1,2M de haut.
Son design est lui aussi une compilation de tout ce qui se fait à l’époque: Alpine, Matra Djet, Abarth… Mais le tout respire la grâce. Certaines rumeurs révèlent même que la Vallelunga serait l’inspiratrice de la mazda MX5…
Fabriquée à la main entre 52 et 56 exemplaires, la première De Tomaso sera une auto appréciée en dépit de ses nombreux défauts: finition très légère, rigidité aléatoire, comportement routier parfois imprévisible, elle n’a pas été assez aboutie.
Mais elle a ouvert la voie à la De Tomaso Mangusta puis à la Pantera, qui sauront, elles, rester dans l’histoire. Nous reviendrons sur l’histoire de ces autos ultérieurement.
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