Telle une madeleine de Proust dématérialisée, la simple évocation du nom Commodore projette le trentenaire nostalgique dans une spirale iridescente et pixélisée de doux souvenirs et de jeunesse perdue.
Ah… Les débats tournant à coup certain en disputes entre pré-ados au sujet de l’Amiga 500+ et de son éternel rival l’Atari ST. Ah… Les économies conservées dans de vieilles boites pour rêver de se payer un jour l’un de ces deux jouets et avoir l’infini bonheur de faire tourner Golden Axe sur support disquette, grâce au 1 méga de mémoire embarqué dans le 500 +. Ah… Le clic extraordinaire de la souris de l’Amiga, le bruit des touches de son clavier qui aujourd’hui est à lui tout seul une invitation à la recherche du temps perdu… Ah, les mémoires encore plus embuées de l’Atari 2600 ou de la sortie plusieurs années plus tard de la console d’Amstrad, la GX 4000.
Bon sang, qui se rappelle encore d’Amstrad aujourd’hui ?
Et je ne parle même pas des séries américaines délavées dans cet esprit des années eighties, qui aujourd’hui donnent un frisson indéchiffrable et pourtant bien réel à toute personne imprégnée de la pop culture de l’époque.
Peut-être est-ce alors par philanthropie que l’antique maison Commodore vient d’attribuer le prestigieux nom d’Amiga à leur nouvelle machine. Au vu du prix de cette dernière, on serait presque tenté de penser que non.
Disponible en deux versions ayant en commun une “tour” entièrement en aluminium et en finition silver ou noire, l’AMIGA mini, puisque tel est son nom, s’offre (ou plutôt se vend) à nous soit dans un modèle ultra basique composé uniquement de la boite et de son lecteur BluRay sloat load pour un tarif de 345 dollars US, soit dans sa version luxe avec options customisables dont la déclinaision premium atteint le prix tragi-comique et très economic crisis free de… 2990 dollars (processeur i7, GeForce 430 1Gb, 16Gb de mémoire et 600 Gb de hard drive).
Nul doute que cet engin sera destiné à un public de niche, ou ceux poussés par leur lifestyle à acheter un boîtier vide et non fonctionnel pour le simple plaisir de se retrouver avec une façade engravée par la police incomparable utilisée par Commodore.
Enfin, on rappellera que la société n’en est pas à son premier coup de revival, puisqu’elle avait sorti il y maintenant un bon moment un PC-Keyboard à l’esthétique du légendaire Commodore 64, lequel embarquait tous les raffinements modernes, même si sa fiche technique est aujourd’hui nettement moins exotique que celle de l’AMIGA mini.
Que de souvenirs !
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