Ma fin du monde : une épopée Républicaine
Une petite maxime m’a toujours interpellé. Celle qui dit “Il faut vivre chaque jour comme si c’était le dernier”. Et bien je ne sais pas pour ce qui est du commun des mortels, mais dans mon cas, appliquer cette formule signifierait que dès la fin de la première journée, je me retrouverais en cavale avec divers mandats d’amenée, d’arrestation, et le délicieux goût procuré par le fait d’être au cœur de la plus grande chasse à l’homme jamais organisée dans tout le pays.
…
Et bien bonne nouvelle !! La fin du monde imminente va permettre à tous de briser toutes les barrières en se moquant des conséquences ! Et si par hasard vous deviez y survivre, vous trouverez ICI une liste de conseils vous permettant de profiter de l’apocalypse de manière originale et épanouissante.
Dans mon cas, voici ce que j’ai bien l’intention de réaliser avant le fatidique final.
Première évidence : cinq jours, c’est court. Et avec la quantité invraisemblable de personnes que je hais (les fumeurs, ceux qui ont des écarteurs aux oreilles, les rappeurs, les hommes politiques, les hipsters, ceux qui ont les cheveux gras, ceux qui refusent d’entrer chez vous tant que vous ne les y avait pas invités parce qu’ils se prennent pour des vampires, les jeunes, les vieux, les phénomènes marketing, ceux qui croient tout savoir sur tout et qui veulent vous prodiguer leur science, les BHL, DSK, NKM, ceux qui transpirent, ceux qui puent, les robots, ceux qui portent un de ces casques audio avec le logo Boulanger sur les écouteurs (ou “casques Beats audio”), les I-fans, les Call of Duty fans, ceux qui ne communiquent que par notes vocales, ceux qui aiment les chats, ceux qui continuent à faire des épisodes des Simpsons, les moustachus, les philanthropes, ceux qui se prétendent vos amis et qui ne vont jamais sur Autoreverse, etc.) autant dire qu’il va falloir élaguer les idées anarchiques pour aller à l’essentiel. fin du monde
Tout d’abord, je déprimerai face à une fin imminente. Je déambulerai dans un vieux peignoir bleu clair qui me donnera un look crasse et j’écluserai enfin la bouteille de Redbreast quinze ans d’âge avec la mince satisfaction, et un sourire d’ivrogne aux lèvres, de ne jamais avoir à écrire une suite à “Découvertes épicuriennes”. Puis je m’effondrerai la tête la première sur ma guitare Jim Hartley (une marque tellement haut de gamme qu’elle est inconnue de bien des mélomanes).
A mon réveil, je déciderai qu’il me fallait accomplir quelque chose d’important avant d’être dissous parmi la matière noire. La fin du monde signifie la fin des conventions et du matérialisme, aussi il sera temps pour moi d’aller dérober la Subaru Impreza grand tourisme stationnée dans un village voisin sans avoir à me soucier de ma conscience, et qui est de loin le véhicule le plus puissant dans un rayon de 80 kilomètres (je vis dans un lieu assez reculé). Un passage par le sympathique garage autochtone “Chez Flo, Lou et Kiki” me permettra d’alléger le véhicule à coups de tronçonneuse-disqueuse. Plus besoin de toit par exemple, et j’avais toujours rêvé de rouler en cabriolet un jour de toutes façons. Les trois sièges inutiles seront sans doute recyclés par Flo et Kiki en fauteuils d’appoint afin de siroter une Villageoise boostée par du vinaigre de radis et de l’alcool médical. Quant à ces scandaleuses trouvailles dans la boite à gants (un saucisson, un pot de miel, un sextoy à double embout et un revolver 500 Magnum portant l’inscription “Faiseur de méchouis” gravée au burin) elles n’auront pas vocation à alourdir le véhicule. En revanche, chaque branche de chaque jante sera ornée de tubes fluorescents maintenus en place grâce à du rafia (les jantes lumineuses sont une sorte de fantasme pour certains membres d’Autoreverse) et le tiers avant d’une planche de surf sera collé perpendiculairement à un vieux pot de peinture de quinze litres, le tout se retrouvant soudé au coffre de la Subaru, improvisant ainsi l’appui aérodynamique le plus élaboré de toute l’Europe.
Un rapide saut dans mon grenier pour dénicher mon costume d’époque de Dark Vador suivi d’un essai infructueux pour attraper quelques billets de banque avec des gants matelassés (pas grave, le costume n’a pas de poches de toute façons) et mon périple final pourra commencer.
Avant cela, une toute dernière formalité : appeler les gens que je déteste pour leur avouer que je les déteste, et appeler les gens que j’aime en secret pour leur dire que je les ai toujours aimé. Les menaces de mort de quelques restaurateurs n’auront pour effet que de me faire rire aux éclats, en revanche savoir que Stéphanie, Ophélie, Ilona et Marketa (toutes Tchèques) partageaient mon amour elles aussi en secret me rendra terriblement mélancolique.
Il sera temps de se mettre en selle. Le climat vivifiant, la neige imprégnant de froideur le costume en plastique anti-rétention thermique de Dark Vador et le bruit de quelques sirènes de police montées sur des Méharis au moteur pneumonique presseront mon départ.
Le trajet sur l’autoroute et sous pluie battante ne se déroulera pas bien. Laisser pendre ma cape à l’arrière du siège était une bonne idée tant que la voiture se trouvait à l’arrêt, mais un fois dépassés les 90 km/h, celle-ci se rabattra fréquemment sur mon casque, lequel rétrécira déjà considérablement mon champ de vision. Mon appui aérodynamique se décrochera avec un bruit mat et les tubes fluorescents donnant un aspect de véhicule du Burning Man Festival à l’Impreza seront régulièrement propulsés tous azimuts. Il y aura aussi le souci du froid : depuis une heure, je n’aurai plus aucune sensation dans les pieds, ce qui prohibera une utilisation subtile des pédales. Je ne pourrai plus me fier qu’à mes quadriceps qui m’indiqueront que mon pied droit ne pourra pas aller plus en avant. Par bonheur, le possesseur officiel de la voiture aura semble-t-il caché une bouteille de Cointreau âgée sous le siège conducteur. Je verserai le contenu de celle-ci à travers les orifices du casque faits pour les yeux, et laperai ce que je pourrai avant que le liquide sucré ne dégouline dans mon cou et ne finisse dans la toile de mon boxer Athena. Le seul avantage de la situation sera qu’il n’y aura absolument plus aucune voiture dans mon rétroviseur depuis un bon moment.
Au bout de quelques kilomètres, la sensation cuisante et sucrée au niveau de mon entrejambe deviendra intenable, aussi je m’arrêterai dans le bourg le plus proche, dénommé Clermont-Ferrand, et réputé pour ses couteaux aurai-je entendu dire. Au sortir des toilettes de la petite station essence dans laquelle je me serai arrêté pour éponger et réajuster mon costume, j’apercevrai le pompiste composer un numéro de téléphone de manière nerveuse, une main sous le comptoir. L’évidence s’imposera : ma voiture sera devenue bien trop reconnaissable. Le rafia prit de combustion spontanée permanente, les portières enfoncées à la peinture élimée, le pare brise percé de cinq barrières de guichets autoroutiers… Je préfèrerai fuir à pieds. Une fois rallié le centre ville, deux réalités cruelles me rattraperont : 1) je serai filmé par toute personne possédant un téléphone embarquant une caméra, et donc en passe de devenir un très éphémère phénomène Youtube. 2) si je voulais aller au terme de mes projets, j’aurai besoin d’un nouveau véhicule. Par chance, j’apercevrai un gros hipster écolo blond en costume Hackett sortir d’une NSX, voiture que je croyais pourtant réservée aux homosexuels. Le hipster s’arrêtera dans un troquet, et j’en profiterai pour briser l’une des vitres à coup de tête, m’introduire dans le cockpit et découvrir les clefs posées sur le siège passager. Ces écolos… Pour le coup, cet écolo en particulier aura décidé de piéger ses sièges en les imbibant de sueur d’alcoolique et de patcher son GPS, lequel ne délivrera des informations qu’en langue japonaise. Je constaterai pendant 400 kilomètres que sur les voitures nippones, tourner le volant à droite ouvrait les portières, le tourner à gauche vidangeait le réservoir d’essence, freiner déclenchait les airbags, et insulter la voiture faisait caler le moteur. Excédé, je rouerai de coups l’habitacle après avoir, enfin et laborieusement, rallié Paris de nuit. Le froid sera insupportable. Courant dans les rues pour finir sur la Place Vendôme, les touristes apeurés me fuiront, alors que les véritables parisiens me poursuivront armés de scies à métaux. Après un sanglant périple dans la ligne 14, j’obtiendrai enfin l’information désirée auprès d’un Russe inquiétant : comment rallier la rue Boétie à partir de ma position. La neige et le verglas me transperceront littéralement dans les derniers mètres me séparant encore de mon ultime destination.
Le pas traînant, épuisé, j’arriverai enfin au but de mon voyage initiatique, et je pousserai d’immenses portes vitrées pour me retrouver dans un lieu aseptisé à la chaleur résurrectrice, une cathédrale moderne et le symbole de plusieurs générations à l’avant-garde de tout ce qui existe. Un lieu presque religieux, à l’ambiance rassurante et à l’aura triomphale et protectrice : le siège de l’UMP. M’avançant lentement, engoncé dans mon costume de Dark Vador, nulle personne ne prêtera attention à moi. J’apercevrai Henri Guaino qui me fera un salut de karatéka, puis François Baroin qui lorsqu’il me croisera, effectuera une pirouette de flamenco en riant. Un jour comme un autre à l’UMP.
Seulement quelques mètres me sépareront alors de la réceptionniste, et dans le même temps, je me remémorerai cette phrase capitale pour les secondes à venir, issue d’un ancien collègue de travail maintenant en maison d’arrêt “ Celui qui est convaincu est convaincant ”. A cet instant, l’hôtesse lèvera les yeux vers moi.
“ Bonjour. Je suis Nicolas Sarkozy.” lui dirais-je.
“ Ces journalistes, c’est l’enfer aujourd’hui, me répondra-t-elle, vous avez bien fait de venir déguisé, Monsieur le Président.”
“ Je souhaite m’entretenir avec Copé et Fillon. Maintenant. Et je garderai mon costume. S’ils posent une question, dites leurs que ma barbe est coincée dans le mécanisme de fermeture. Carla aime la barbe. ”
“ Je les convoque tout de suite.”
Bon, je dois vous avouer que je ne suis pas partisan UMP. Le seul parti auquel je crois est le Parti pro-martien de Jacques Cheminade. Sa profession de foi dans laquelle il explique vouloir installer des hôtels et un parc Ziggofolies sur Mars m’a profondément ému.
Nous passerons une fin d’après midi merveilleuse, Copé, Fillon et moi-même. Je m’endormirai à plusieurs reprises, mais grâce au costume, mes interlocuteurs n’y verront que du feu et ils prendront mes silences pour de la réflexion ou du courroux muet. En soirée, ces charmants hommes convoqueront la presse. Sur ma suggestion, François et Jean-François sortiront du bâtiment main dans la main dans un déluge de flashs, et ils expliqueront qu’enfin, la crise à l’UMP est terminée et que tous les pouvoirs ont désormais été donnés à Nicolas Sarkozy, présent à l’intérieur mais ne souhaitant pas voir les journalistes pour le moment.
A la demande de Jeff Copé, j’accepterai de résider au siège de l’UMP dans la suite présidentielle de 213 m² pour les jours à venir.
Les 18 et 19 décembre seront un peu vaporeux. A cause du sucre contenu dans le Cointreau que j’aurai bu la veille, le costume sera inexorablement collé à mon corps. Je déambulerai dans la suite sans but, commandant whiskies, plats et cigares hors de prix, insultant par téléphone divers représentants de la Gauche et essayant vainement de provoquer un incident diplomatique avec le Canada.
Les véritables problèmes commenceront le 20 au matin. Saoûl et me roulant sur le luxueux tapis en pashmina, j’allumerai avec nonchalance l’écran plasma de 90 pouces, et à cet instant précis, mon estomac se nouera. Des rapports venant de toutes régions de la France feront état de débuts d’émeutes et de catastrophes en chaque coin de l’hexagone. Dans l’arrière pays, le vol d’une Subaru Impreza aura mis le feu à la poudrière. Le clan Rasque-de-Laval aura pris les armes, persuadé que le vol était à imputer au clan Caboufigue. Les deux clans, ennemis depuis des générations et comptant de nombreuses familles auront commencé ce qui s’apparentera à une véritable guerre locale. Le Sud Est de la France sera en feu, le marché des rillettes et du fromage de chèvre connaitra une crise sans aucun précédent. Ailleurs, c’est le syndicat des restaurateurs qui prendra les armes. A la suite d’un coup de fil d’insultes daté de quelques jours, pas moins de 110 gros cuisiniers, chefs de salle et patrons seront en route vers Paris, là où le GPS du Nokia Lumia 920 rose à partir duquel l’appel avait été passé venait d’être localisé. Puis, le périnée chargé, j’apprendrai que des centaines de kilomètres d’autoroute étaient condamnés depuis plusieurs jours après qu’un schizophrène portant un costume de Dark Vador la tête recouverte de sa cape avait provoqué de multiples carambolages, un déraillement de train s’étant échoué au fond de l’océan à l’aide de tubes fluos assassins, et pour finir, qu’il avait abattu un ULM grâce à un tiers de planche de surf, lequel s’était écrasé dans un réacteur atomique de la centrale de Fessenheim.
Mais la pire nouvelle, celle qui contrarierait tous mes plans et mon bref futur, était le retour en France sous les caméras d’un certain Nicolas Sarkozy après un séjour thalasso et conférence de treize minutes à 160.000 euros à Dubaï. A cet instant, je me maudirai d’avoir bu durant si longtemps, à l’instar d’un Max Payne sans charisme et sans capacité à ralentir le temps. L’alcool aura émoussé mes réflexes, la théorie de la relativité sera contre moi : J’apprendrai en effet que le syndicat des autoroutes, des cuisiniers, des représentants de l’arrière-pays (tuyautés par le cruel et ambitieux Didier Geoffroy), ainsi que le R.A.I.D. et mes anciens amis Jeff Copé et Frankie Fillon, ainsi que Sarkozy lui-même avaient entouré le bâtiment et se dirigeaient vers ma suite.
Résigné, je prendrai un bain dans la douche en or massif, parvenant même à me désincruster de mon habit de Dark Vador, puis je passerai un costume trop court pour moi, aux initiales N.S. et je me tiendrai devant la porte, dans l’attente d’une fin ironique et douloureuse.
L’ancien Président Sarkozy ouvrira la porte, et derrière lui la cohorte des enfers. Frankie Fillon et ses broussailleux sourcils menaçants, Jeff Copé vêtu d’une tenue du G.I.G.N. et aveuglé par les caméras de plusieurs journalistes, puis les terribles restaurateurs, les horribles membres du syndicat autoroutier et pour finir, les culs-terreux de ma région, horrifiés de découvrir que j’étais à la source de tout. Alors que l’un d’entre eux m’insultera en patois, Nicolas Sarkozy lèvera la main, et un silence total s’installera. Puis il s’avancera, me demandera de mettre un genou à terre, de manière à ce que nos visages soient à la même hauteur. Puis il prononcera la terrible sentence à mon égard, les yeux remplis de larmes.
“ Merci ” dira-t-il. “ Merci. Vous êtes parvenu à réaliser en une après-midi ce que ni Juppé ni moi n’avons pu faire en plusieurs semaines.”
Des larmes se mettront à ruisseler entre les poils de son épais bouc. Je contemplerai cet homme au charisme extraordinaire.
“ Vous êtes le plus grand héros de la cinquième République, jeune homme. Quel est votre nom ? Non, cela n’a aucune importance. Vous êtes la seule personne qui puisse redresser l’Opposition, et sortir la France du chaos. Tous mes pouvoirs sont à vous maintenant. Vous êtes le seul et unique leader de l’UMP. Toutes les personnes derrière moi sont désormais vos loyaux sujets.”
Au bord de l’anoxémie, n’écoutant plus que la vérité indiscutable chuchotée par mon âme, je lui répondrai :
“ Je vous aime, Monsieur le Président.”
“ Je t’aime aussi… Fils. ”
Les moments qui suivront seront un maelström d’émotions perdues entre accolades viriles et congratulations gênantes. En gage de paix, le Clan Caboufigue m’offrira une traditionnelle tête de cochon, tandis que je distinguerai au fond de la salle mon ami François Fillon en train de mimer avec son pouce qu’il allait m’égorger, me signifiant qu’à peine arrivé dans la vie politique j’avais déjà un ennemi mortel.
Je serai investi de mes pouvoirs le 20 au soir, devant un parterre de militants et sympathisants déchaînés et galvanisé par un Nicolas Sarkozy spectaculaire et trempé de sueur. Le lendemain, et dernier jour du monde, je ferai des annonces démagogiques indiquant que je possédais un plan pour redresser l’économie, faire de la France la première puissance au monde en relançant le commerce d’épices par voie maritime, et augmenter démesurément le pouvoir d’achat. Je m’entourerai de Nicolas Doze et Emmanuel Lechypre comme conseillers exclusifs, une très bonne idée un peu nuancée par le fait que ce soit la fin du monde.
Vers 16 heures, le C.N.R.S. me préviendra qu’un astéroïde de la taille de la planète Antarès se dirigeait vers la Terre. Je feindrai la surprise et demanderai comment un astéroïde de cette taille avait pu passer inaperçu. Le savant m’expliquera que le C.N.R.S. était devenu caduque depuis que tous ses chercheurs avaient été embauchés par Apple pour concevoir l’ambitieuse application Apple Maps, et qu’ils s’étaient tous donnés la mort au vu du résultat.
Dégoûté par l’humanité, je tirerai un fauteuil en cuir en face de l’immense baie vitrée dominant Paris, et je m’installerai pour contempler avec une mélancolie déchirante le paysage. Les jambes croisées, un verre de Scapa dans une main et un cigare Backwoods au rhum dans l’autre, je penserai à mes amis, ces incrédules qui me riaient au nez lorsque je tentais de les convaincre de ce qui aller arriver. Mon ami Benjamin, ce séducteur invétéré à l’effrayant regard lubrique provoquant le malaise même chez Sasha Grey. Mon ami Hugo, ce noble fou cartésien sûrement nu et ivre dans son appartement, et tous mes autres amis, plus ou moins imaginaires, qui m’auront délaissé en ces dernières heures.
En contrebas, j’entendrai des bruits d’émeutes, des hurlements dont il n’existe nul mot pour décrire la terreur. Je lèverai les yeux et verrai la nappe du ciel prendre une teinte cramoisie. La température montera à une vitesse absolument fulgurante. Des hommes et des femmes, le corps en feu, courront dans les rues, au milieu des voitures aux pare brise explosés et aux pneus fondus. La lumière disparaîtra, obstruée par des aurores rouges sombres amenant avec elles les anges de l’Enfer. A l’heure la plus sombre, je contemplerai la pièce dans laquelle je me tiendrai, je me rappellerai mon odyssée jusqu’à ce jour, et en ce lieu.
J’aurai pleinement mérité mon royaume.
Note de l’auteur : cet article est bien évidemment ouvertement cynique et sarcastique, et ne reflète en rien les opinions de Karl Grayson concernant les divers partis politiques, la NSX, les habitants de la Provence et de l’arrière-pays, la ville de Clermont-Ferrand (qu’il a toujours confondu avec Tiers), les syndicats, le déroulement de la fin du monde, et toutes les catégories de personnes citées dans la section « les gens que je hais » ou ailleurs. Toutes, sauf celles qui ont un casque Boulanger. Bonne fin du monde
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