Dix bonnes raisons de ne pas acheter une Jaguar XJ6 S1

 Votre banquière vient de vous appeler. Vous avez 666 euros de découvert. 

C’est le moment de faire un truc sympa ce week end. « Papa, on achète une jaguar? ». Elle vous tend les bras. Elle a la couleur du péché. C’est une Jaguar XJ6. Le modèle équipé du moteur XK « 4,2 litre » (en anglais dans le texte). Une série une, celle avec la grosse calandre et les ailes arrières pointues, l’intérieur tout en bois et alu. Le modèle est sorti en 1969, celle ci est de début 1968. C’est la 28eme fabriquée.

Détail mineur: L’auto se trouve à Paris, vous à Nice. Il va falloir la ramener et découvrir de vous même les dix bonnes raisons de ne pas acheter une Jaguar XJ6 série 1…

 « Bonjour, j’appelle pour la XJ6…
Vous pouvez m’envoyer une copie du contrôle technique? »

Le contrôle technique est vierge.

« 2000 Euros… C’est votre dernier prix? »
« Oui »
« On peut envisager 900 kilomètres avec? »
« Euh.. Non, c’est une Jaguar. »

N’ayant pas compris que cette dernière phrase N’EST PAS de l’humour anglais, vous ne pouvez vous retenir

« Je suis là samedi. Gardez-la moi »

Une Jaguar, un week end, la route des vins du nord au sud, vous venez de faire une connerie.

jaguar_xj6_s1_course1 ère Raison :
Une Jaguar XJ6 Rouge, ça ne plait pas aux femmes

Heureux de votre acquisition, vous décidez de la ramener à la maison. Petite halte à Paris pour aller chercher votre dulcinée à la sortie de son travail. Fier, dans votre auto longue, très longue, avec un bruit sourd, très sourd, vous attendez dans la rue, en double file, à la niçoise. Maintenant que vous avez une JAAAG, vous le pouvez.

Elle monte, les dents serrées

« Démarre… vite, je veux pas être vue la dedans »

Elle ne veut pas être vue dans une Jaguar? La plupart de vos conquêtes vous feront pourtant le même retour:  c’est ostentatoire dans le meilleur des cas, une caisse de vieux dans le moins bon…

2nde Raison:

Une Jaguar XJ6, c’est une auto compliquée, très compliquée..

Première berline monocoque à déformation programmée, elle est montée sur les trains roulants de la type E: Roues AV et AR indépendantes avec disques inboard derrière, le tout ne pèse que 1450 kgs. Avec les 245 Chevaux (Sae) de son 6 cylindres double arbre,  la XJ6 en son temps pouvait rouler à plus de 200km/h. En comparaison, une Ferrari 330 GTC 2+2 contemporaine fait 300CV, 1380 Kgs et monte à 245 km/H.

C’est là qu’est l’erreur, on pense s’acheter une banale berline un peu cossue, il s’agit en fait d’une auto vraiment performante qui requiert un entretien approprié. Personne ne se plaindra jamais de la complexité ou du manque de solidité d’une Ferrari. Tout le monde va se plaindre de sa Jaguar: pour changer les disques AR, il faut retirer tout le berceau, pour changer la chaîne de distribution, il faut soulever le lourd moteur.

Les pièces détachées Jaguar XJ sont quasiment toutes disponibles et plutôt bon marché, mais voilà: il va vous en falloir beaucoup car personne ne lui a assuré d’entretien à la hauteur de ses exigences. Donc lorsque, toujours à Paris, vous vous présentez chez « British Steel Motor Hope » pour un simple graissage, vous vous apercevez rapidement, à la tête que fait le mécanicien lorsqu’il ouvre votre capot, que vos 666 Euros de découvert ne tiendront pas la journée :

  • Joint de culasse HS: le moteur risque de vous lâcher à chaque instant
  • La boite auto 3 vitesse ne peut pas rétrograder: vous allez devoir vous taper tous les cols en troisième
  • Jeu de 5 centimètres sur la colonne de direction: il va falloir guidonner comme dans les bons vieux films américains
  • Les pneus ont plus de hernies qu’un contorsionniste
  • Enfin, le contrôle technique était aussi vierge qu’une pom pom girl à la fac.

D’un week end relais et châteaux vous passez soudainement à une course poursuite endiablée, avec comme adversaire un six cylindres de « 4,2 litre » (en anglais dans le texte), et vous n’avez aucune chance de vous échapper: il va falloir s’arrêter tous les cinquante kilomètres pour nourrir le XK avec 12 litres d’eau.
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Damned…

jaguar_xj6_s1_roadtrip53eme Raison:

Vous avez oublié, nous sommes à la fin années 90

Vous avez choisi une tenue peu adéquate à l’allure originelle de votre destrier: chemise à fleur façon Thomas Magnum, et, enfin une bonne décision, vous avez préféré un ample pantalon de lin au mini short en jean hawaïen. Au final, rien n’y changera: en plus d’avoir une XJ6 qui passe le plus clair de son temps sur la bande d’arrêt d’urgence, vous êtes sapé comme une merde et avez l’air d’un con, sale.

4eme Raison:

Une XJ6 est une auto qui sait s’adapter

Et la votre va le faire avec maestria: Le déclin imminent de votre moteur et le manque de reprise (conséquence de la troisième forcée) ont conduit l’auto à s’alléger d’elle même. Venant perturber le confort ouaté de votre salon anglais sur roues, entre quatre haltes de remplissage d’eau et une d’essence, de légers bruits viendront perturber votre flegme impassible: ce sont les morceaux plus ou moins utiles, qui, une fois ébroués par la mise en route d’une auto qui n’était vouée à se mouvoir, vont avoir tendance à se détacher et se répandre derrière vous. Nous ne saurons que trop vous conseiller d’éviter de vous arrêter sur les aires d’autoroute proches des lieux que vous avez essemés: vous risquez de tomber nez à nez avec un malheureux qui aura crevé sur vos cadeaux vintage. Ne vous faites pas d’illusion: il saura reconnaître le cache poussière en acier qui protégeait vos cardans et que vous avez paumé il y’a 5 kilomètres: vous êtes le seul blaireau couché sur une bagnole en panne. Ah, un autre détail qui va aggraver sa suspicion: la bagnole en question est une jaguar, et à part vous, tout le monde sait qu’elles sont cacochymes.

jaguar_xj6_s1_roadtrip5eme Raison:

Le cuir n’est pas naturel

Fait de bois, d’aluminium et de cuir, l’intérieur de l’auto présente un bel aspect. C’est un point positif, vous êtes allergique au plastique, cette matière dure au toucher, inodorante, fragile.

En voyant l’état de préservation du cuir de cette XJ6, vous vous étiez dit qu’il existe vraiment des produits incroyables pour faire garder à la peausserie des sièges l’aspect du neuf.

A l’issue d’une journée de voyage harassante, faite de haltes mécaniques répétitives, d’insultes frénétiques envers l’ingénierie anglaise, les autres usagers qui n’avaient qu’à pas rouler sur cette put*** de pièce au milieu de la route et les pompistes qui définitivement, pourraient se mettre d’accord pour donner des miles aux bons clients, puisque vous avez estimé, à raison, qu’un Paris / Nice en jaguar vous ouvrait droit à deux allers retours Marseille // Göteborg en première sur Air France…

Bref, à l’issue de cette journée de merde qui a mis votre passion pour l’automobile ancienne à rude épreuve, vous profitez de la chambre d’hôte louée à proximité de Clermont Ferrand (bien avant en fait), de son jardin et de sa piscine que vous n’avez pu distinguer dans l’obscurité mais espérez bien pouvoir apprécier demain matin à l’aube, quand, grand dieu, vous vous apercevez que votre dos, votre séant et vos cuisses ressemblent à s’y méprendre au front de votre cousin en pleine adolescence: Apparemment, cette pâte miracle que vous a laissé le vendeur dans le coffre pour traiter le cuir n’est pas si naturelle que ça, ou alors elle l’était quand il l’a achetée: au lancement de la voiture en 1968.

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6eme Raison :

Une Jaguar, c’est une voiture anglaise avant tout

Il existe des mythes qui ont la peau dure dans le monde de l’automobile ancienne, l’un d’eux voudrait nous faire croire que la défaillance électrique qui sévit sur la plupart des voitures de collection anglaises serait due à une seule marque: LUCAS.

Vous avez toujours trouvé que cette marque avait un nom plutôt élégant mais votre goût est certainement étrange, puisque, oui, vous roulez en jaguar rouge.

Faisons un essai: ça fait maintenant une journée et demi que vous vous êtes paumé dans cette magnifique mais oh combien déshumanisée région du centre de la France.

  • Vous ne savez pas quelle est la température de votre moteur: allumé comme éteint, celle ci reste extrêmement stable, à peu près au milieu du compteur
  • Vous ne savez pas pourquoi il y’a un bouton sur le tableau de bord qui fait caler la voiture. (il s’avérera que cet interrupteur sert à actionner le second réservoir de 60 litres, percé, qui combiné avec son jumeau de l’aile d’en face vous permet d’atteindre une autonomie de dromadaire, 600 kilomètres sans ravitailler)
  • L’essuie glace ne fonctionne qu’en mode balayement intermittent aléatoire
  • Le Compte tours fait un x2: Sur autoroute, il affiche 6000 trs/min. Vous avez l’impression de conduire un VTEC
  • Les phares sont paramétrés pour une voiture de foire: ils font des clins d’oeil, alternant code et plein phares, mais jamais simultanément.

Vous découvrirez bien plus tard, à force d’expériences, que les anglais possèdent une vision bien particulière de l’électricité, faite de cosses, de fils aux couleurs multiples et variées et de coton. Bien que plutôt cartésien, vous ne vous déferez plus de l’idée qu’il existe une certaine obstination à vous emmerder inscrite dans le code génétique de cet amas filaire: casses de fusibles en chaîne, klaxon qui reste coincé en plein milieu de la nuit et qui finit par s’auto immoler, clignotants qui s’allument, puis qui s’éteignent…

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7eme Raison:

La seule pièce qui n’est pas anglaise sur l’auto est… belge

Il s’agit de ce magnifique toit ouvrant WEBASTO qui court sur toute la longueur du plafond de votre anglaise. Ça vous avait fait craquer, il est rouge, assorti, mais voilà, il n’est pas du tout étanche. Hier, premier jour du périple, durant lequel vous avez bravement parcouru quelques centaines de kilomètres en faisant la course sur l’autoroute avec les équipes d’entretien des sanitaires, il faisait beau, cela vous a permis d’attraper un magnifique coup de soleil sur le front, qui s’associe au mieux avec votre chemise à fleurs et votre dos couvert de nodules.

Mais AUJOURD’HUI, il reste 600 kilomètres à parcourir. Il pleut. Le toit belge n’est pas étanche, et encore, lorsqu’il reste en place, car il s’ouvre intempestivement, douchant le cuir empoisonné et les passagers échaudés toutes les 10 minutes.

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8eme Raison:

Vous allez ruiner votre famille

Avec 666 euros de dettes et une année de chômage conséquences d’une brillante carrière commerciale non encore entamée, c’est votre père qui va se charger de financer votre rêve commun. Le pauvre ne sait pas dans quoi il se lance, entre l’achat, les pièces détachées et la côte vacillante, cette rogne va vous rester sur les bras pendant une bonne vingtaine d’années, vous observant à travers ses quatre optiques scellées. A l’abri sous l’aile de votre réplique de Donnet Leveque, à coté de la carcasse de Requin, elle sera le témoignage des excès dans lesquels peuvent conduire des une passions dévorantes

9eme Raison:

L’écrou unique viendra à bout de vos connaissances mécaniques

Une fois passés la joie (brève), la rage, l’énervement, votre paternel sombre dans la résistance face à sa nouvelle auto et son rêve de cuir anglais déchu.

Une vieille théorie affirme que dans toute mécanique, et donc à priori dans toute auto, il existe un écrou, un seul, qui a été assemblé en premier, précédant un complexe et anarchique processus industriel, qui, d’un amas de cuir, de bois, d’aluminium et d’acier créera une jaguar rouge. Il est logique d’imaginer que cet écrou qui a précédé tous les autres ne pourra être retiré qu’en enlevant tous les autres: c’est l’écrou unique, la seule pièce indémontable de ce fatras mécanique qu’est une auto.

En démontant la diablesse rouge, quelle ne sera pas votre surprise de constater que TOUS LES ÉCROUS QUI LA COMPOSENT SONT DES ÉCROUS UNIQUES. Chaque opération nécessitera ainsi le démontage d’une partie conséquente de l’auto, allongeant de manière exceptionnelle le temps de remise en état du bloc moteur fendu.

jaguar_xj6_s1_roadtrip210eme Raison:

Même si elle essaie de vous tuer quand vous roulez, c’est une sacrée auto

Comme évoqué précédemment (Ferrari etc…), la jaguar est une voiture complexe, qui aura de nombreuses pannes inexpliquées, se soldant TOUJOURS par une tentative de mise à mort de ses occupants ou de sa mécanique. Ainsi, en quelques 2500 kilomètres nous pourrons noter: ouverture intempestive de portes, absence de freins dans un virage en épingle, éjection du moteur par l’avant lors d’un freinage appuyé…

Lorsque, jour de chance, le tout se met à fonctionner, cette sculpture mécanique vous étonne: l’ensemble est rivé à la route, le moteur a une appétence pour les hauts régimes, la barre des 130 sur une route de campagne est rapidement dépassée, même en virage (test réalisé sur route fermée par des pilotes professionnels bien entendu), le tout dans un mélange de sportivité et de confort, mêlant effluves de cuir et d’essence, calme et rugissement du 6 cylindres, une suspension souple mais que ne prend pas de roulis… La Jaguar XJ6 sait être une auto gratifiante.

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Ainsi, en plus d’être la pire malédiction mécanique que vous ayez connu, la XJ6 est vraiment une auto superbe, dont la plastique n’a d’égale que le caractère mécanique. Tel un billet de loterie non vérifié, vous et votre père passerez le reste de la vie de l’auto à la contempler et la rêver telle qu’elle ne sera jamais.

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L’auteur tient à vous informer que toute ressemblance avec des personnages ayant existé ou des faits ressemblants ne serait pas une coïncidence.

Dix bonnes raisons de ne pas acheter une XJ6
La XJ un achat égoïste, qui repose simplement sur le plaisir de s’asseoir dans son écrin de bois et de cuir. Maintenant, faites un effort de prononciation, vous avez une "JAAAAAG"
Power7
Handling7
Futur value3
Men appeal8
Fear factor10
Mojo3.5
+ JAAAAG
  • Cuir et bois
  • Culasse de 1 mètre de long
  • Comportement général
- Shitty cat
  • Fuel economy
  • Sex appeal
  • Imprévisibilité
6.4Note Finale
Note des lecteurs: (194 Vote)
3.0

121 Réponses

  1. Jean Yves LE NY

    je me contente de ma xk roadster 1959 et de mon cab xk 2007avec son probleme de clim. Non membre,mais je reflechis.kinds regards.

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  2. Ambroise

    Cet article est très drôle, on sent poindre l’amour sincère pour le modèle malgré l’ironie mordante.
    Détenteur d’une série 1 de l’année exotique intégralement restaurée avec mon père, je n’ai aucune panne à déplorer, mais une mention spéciale au joint spi et sa propension à marquer son territoire sur chaque place de parking.

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    • coche

      Article drôle mais qui date vraiment Hugo, il faut savoir ce renouveler et ne pas rester figé sur des aprioris.

      Répondre
      • Hugo
        Hugo

        Je n’ai jamais, au grand jamais, écrit dans l’intention d’être objectif. L’humour, le vécu et l’amour pour l’automobile sont les seuls éléments que nous souhaitons partager ici. Vous voulez un autre dossier: Je n’aime pas du tout la Type E. Certes, c’est une voiture formidable, mais comparée à une XK150, elle manque diablement de caractère.

  3. martin

    j’ai acheté a Toronto en 2018 une xj6 1972 serie 1 avec 109 000 km. Amateur de voiture anglaise , cette voiture a tout pour rendre son propritaire tres heureux, du moment que l’on se pointe a l’atelier mecanique dès les premiers symptome ! la grande classe. L’ultime voiture anglaise a posséder.

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  4. marc douézi

    Bonjour Hugo,
    merci de votre article « so british » (pour l’humour) sur cette magnifique voiture. Ce qui m’a encore plus réjoui, ce sont les commentaires outrés des grincheux, à moins qu’ils ne soient passés à la « série III » du degré humoristique !
    Quel succès, les premiers commentaires remontent à 2012 et l’on commente encore, 10 ans plus tard. Sujet inépuisable ?
    Je viens vers vous afin de vous poser une question hautement polémique et existentielle, voire Cornelienne, à l’heure des escalopes grillées au brasero, j’imagine bien que mon dilemme relève d’un tel registre.
    Bon, voilà, je me lance : Jaguar XJ6 ou Rover P5B ?
    Pour la Jaguar, c’est forcément une série 1, pour la grande calandre carrée, les pare chocs chromés et les petites baguettes de bois affleurant les vitres latérales. Pour la Rover, c’est forcément donc une B, pour les quatre phares et en Coupé, pour la ligne autrement plus sexy que celle de la Saloon.
    Tout est dit, merci de votre avis et de ceux de vos contributeurs.
    Ah, un détail, encore, pour la chemise tahitienne, n’oubliez pas le pantalon pattes d’eph à cul serré et les bottines à talonnettes, et s’il fait un peu frisquet, vous avez le droit à un gros gilet écru en tricot irlandais, façon Starsky, ça complète.
    au plaisir,
    marc

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    • Hugo
      Hugo

      Bonjour,

      Je vous remercie! Cela m’amuse beaucoup aussi!
      J’ai toujours eu un faible pour les Rover. Un peu plus discrètes, un peu plus modernistes dans la présentation.
      Mécaniquement, c’est un bon vieux V8 facile à réparer et facile à remplacer à cout raisonnable. C’est pour moi ici que la différence se fait: avec la côte excessive des Type E et un moteur qui a une durée de vie assez limitée, les bons blocs XK se font rares et coutent souvent plus que la XJ6 toute entière.

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      • Marc

        Je vous remercie de votre avis, alors, Rover ! Bon en réalité il y a débat entre deux moitiés, celui-ci étant plutôt esthétique, l’avis technique l’emportera peut-être. Il est vrai que Rover a su iconiser le « petit » V8 GM pendant quelques décennies. L’avis budgétaire est à prendre en compte également et elle semble être devenue un genre de « nowhere car » (j’ai bien appris ma leçon sur Auto-Reverse), sur le continent, du moins. A suivre donc.

      • Yvon

        Ayant exercé la  » coupable activité  » de chroniqueur auto , j’ ai apprécié fortement l’ humour de l’ article d’Hugo ! il faut dire qu ‘en ce qui me concerne j’ ai également beaucoup usé de cette arme!
        Parmi , les plus cinglantes , j’ avais écrit un jour à propos des Fiat ceci (nous étions dans les années 80 )
        Fiat , c’est clair , tu veux en acheter une ,donc tu rentres dans le hall du concessionnaire , tu choisis la doc sur le comptoir du modèle qui t’intéresse , et surtout tu inspectes cette doc de très très près ! …..et là , qu’est -ce que tu constates ! eh bien oui mon gars : ta future Fiat si tu regardes bien la photo de tout près : elle rouille déjà sur le catalogue !
        Pour en revenir aux Jaguar , j’ ai roulé 31 ans avec des jag, je les ai toutes achetées d’occasion à environ , un an /un an et demi maximum (ce qui me faisait une belle ristourne sur le prix du véhicule neuf) soit :dans l’ordre
        – une Xj 40 et deux Série 300 ensuite . Je suis obligé de vous dire Hugo , qu’ à part les entretiens courant et classiques que j’ ai toujours effectués , je n’ai aucun souvenir d’une panne !
        Suis -je bien tombé ? est ce le hasard ? je l’ignore mais il en est ainsi Au total , entre les trois véhicules , j’ ai parcouru  » à la louche  » 200 000 km .
        Un des intervenants dit la même chose que moi concernant les séries 300 Mais ce que vous dites jusqu’ à la série trois semble fondé , j’ ai tout lu , y compris le pire du pire sur ces séries -là ! comme par exemple :
        – sur une jaguar tout fonctionne mais jamais tout en même temps , avec une XJ si tu dois te rendre quelque part , tu n’es jamais sûr de démarrer ….si tu as cette chance …. tu ne seras jamais sûr d’arriver ….. si tu arrives à destination , tu ne seras jamais sûr de repartir , et si tu as la chance de repartir , tu ne seras jamais sûr de pouvoir retourner chez toi !
        Un sympathique coucou à tous les intervenants .

  5. Adrien

    Bonjour,
    Merci pour cet article qui dénote et qui, du coup, fait réfléchir.
    Je suis en ce moment même dans le train, en Suisse, pour rencontrer pour la première fois une XJ6 4.2 édition Swiss de 1984 avec 45000kms au compteur, boîte automatique. Je suis bien sûr ému et j’espère trouver un véhicule en bon état : le hic est que je n’y connais rien du tout. Je vais suivre vos conseils prodigués tout au long de ces discussions. Sinon, avez-vous une remarque à faire au sujet de ce modèle ? Une question à poser essentielle au garagiste que j’espère fiable ? Merci à vous et j’espère à tantôt sur les routes montagneuses suisses !

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Bonjour,

      Traquez la rouille sous les ancrages du suspension et les bas de caisse.
      Ensuite, inspectez l’intérieur: sur une Jaguar, le finition doit être impeccable et les cuirs sains, le cas échéant, vous perdez une grosse partie de l’agrément et cela coutera cher à remplacer.
      Enfin, faite un long essai routier: la boite doit répondre au kick down, les trois rapports doivent passer correctement. Le moteur doit tourner sans bruit métallique particulier.

      Bien cordialement,

      Hugo

      Répondre
  6. Jacques

    J’ai le plaisir, aussi vif qu’inattendu, d’être très souvent au volant d’une Sovereign 6 cylindres 3,2l de 95 que possédait feu mon beau-père, il s’agit d’une véritable merveille qui ne souffre d’aucun des maux que je peux découvrir avec amusement dans votre saga. Cett version X300, probablement moins réussie esthétiquement que les plus anciennes, mais parfaitement aboutie, est un bonheur sans fin, pour aujourd’hui 5 à 10.000€.

    J’ai fait environ 50.000km avec, aucun entretien spécial, malgré ma vive attention. Aucun bruit, aucune pièce perdue, démarrage impeccable, ralenti parfait …

    D’accord, ça n’avance pas. Mais je garde mes points. C’est silencieux, doux, fiable, subtil, velouté, raffiné et parfaitement assemblé.

    Et ça ne consomme RIEN. 11 litres environ, ce qui est une rigolade en regard de l’agrément de ce ravissant petit vaisseau, qui commence de plus à faire se retourner avec tendresse la plupart des passants, car on en voit de moins en moins.

    À cogiter vis-vis à d’un 4.2 litre, car si c’est pour avoir un 8 cylindres, la Rolls Silver Shadow est infiniment plus sexy !

    Répondre
  7. Anchisi

    Bonjour,
    j’ai toujours révé d’avoir une Jaguar Xj mais ne suit pas mécano, n’ai pas beaucoup de temps …juste une grosse envie, depuis mon enfance, de rouler au volant de cette voiture en espérant que le temps s’arrête ou ralentisse une heure ou deux quand je suis au volant…
    Bref, y a t il un modèle de Jaguar, plutôt ancienne, ou un moteur plus fiable que les autres ? Prix max: 10 000 € (et moins si possible !!)
    Merci

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Bonjour,

      Je peux comprendre, les XJ sont de superbes automobiles. Je ne suis malheureusement pas raiment calé dans les modèles plus récents, mais je sais que les XJ40 avec moteur AJ sont assez fiables.

      Bien cordialement,

      Hugo

      Répondre
    • Yvon

      Bjr Anchisi ,
      Oui , Il y en a une (voire même plusieurs !) A partir de la XJ 40 tu peux acheter .
      j’ ai possédé une X J 40 avant de posséder mes deux X J 300 .
      La Xj 40 est une auto , dont jaguar avait largement repris tous les défauts des précédentes on peut dire : un par un ! C’est donc une voiture relativement bien née . Naturellement , on en trouve à tous les tarifs , et attention , malgré tout accompagnée d’un bon carnet d’entretien , c’est toujours préférable …..! Et puis c’est une époque ou quelques problèmes de rouille pouvaient encore s’avérer possible . Donc bien autopsier avant d’ acheter , et surtout la faire monter sur un pont , et y aller avec quelqu’un qui connait bien les jaguars . Une chose à ne jamais faire non plus est celle d’aller voir le véhicule avant même que le contrôle technique soit effectué !
      Vous connaissez le truc , car vous l’ avez déjà vu écrit dans les annonces : Le contrôle technique sera effectué pour la vente ….!
      Pas bon : exiger impérativement qu’il soit déjà réalisé au moment ou on vient voir l’ auto , sans quoi , il est préférable de passer son chemin !
      Ensuite viennent les séries 300 et là franchement , c’est moteur et accessoires Ford , et il n’y a vraiment plus rien à craindre ! Comme je l’ai dit plus haut , j’ en ai possédé deux dont une que j’ ai gardé dix ans sans jamais avoir connu un seul pépin , en fait pas plus qu’avec une autre bagnole classique de la marque Ford .
      Quand aux prix de vente tu vas en trouver effectivement dans les tarifs que tu annonces . Je te conseille même si tu as l’intention d’acheter pour conserver longtemps de ne pas hésiter à mettre mille ou deux mille euros de plus . ( toujours bien évidemment avec un passé clair et lisible de préférence ! ) Et je pense que tu seras content de rouler dans une très belle auto , du reste toujours très regardée par les confrères automobilistes .
      En revanche , sur la X J 40 je n’aimais pas beaucoup les phares rectangulaires qui selon mon point de vue, alourdissaient la ligne de l’ensemble . Comme les phares doubles n’étaient montés que sur le moins puissant des moteurs , et que je voulais à tout prix un 4 litres 2 , j’ avais effectué moi même la transformation en posant les quatre phares pour un prix du reste pratiquement dérisoire , les ayant acheté d’occasion .
      l

      Répondre
  8. Yannick

    Bonsoir,
    Je vous écris du fin fond de mon canapé parce qu’après avoir lu, souri, aimé et réveiller ma compagne en pouffant de rire (tu lis encoooore des bêtises!!!, Humf!!!), jai décidé de prendre la plume pour dire que j’envie vos emmerdes jaguaristiques…
    En effet, déjà propriétaire d’une x-type qui n’a pas plus de soucis qu’un gps très très approximatif et un lecteur CD en Rtt, je rêve d’une de ces reines de beauté que sont les xj6.
    Et peu importe les pannes électriques, les chutes de ciels de toit, les pompes à essence et les AED capricieux. La beauté de la ligne et la longueur démesurée du bloc 6 en ligne me donnent des envies sensuelles.
    Dernières des autos que Sir Lyon a dessiné, elle était la plus belle et la plus rapide des berlines.
    N’en déplaise aux grincheux et aux mauvais coucheurs, une jaguaaaaaaar n’a pas de problèmes, elle a du caractère, et j’aime quand elles ont beaucoup de caractère !!! (Petit psychopathe, va!!)
    Bon, aller, je vais me coucher en rêvant passer dans la cour des grandes d’âme car je sais que j’en aurai une, un jour, peut-être, sûrement quand j’aurai fini de payer mes enfants.
    Et en plus, si mon banquier le veut bien et quon m’enlève enfin ma camisole de force, j’irai jusqu’à trouver le Graal pour moi, une XJ-C.
    Je sais, je sais. Encore plus de soucis mais quand on aime, ben on aime!!
    Un grand merci à votre article.

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Merci beaucoup!
      La XJ-C a longtemps été un rêve pour moi, mais elle n’a jamais été aussi accessible que les XJ « Normales ».
      Si cela peut vous rassurer, pour avoir pas mal bourlingué depuis je peux maintenant vous affirmer qu’il existe bien pire qu’une Jaguar en termes de fiabilité. 🙂

      Répondre
      • Buttet

        Et dire que j’en ai une dans un garage à débarrasser…J’en fais quooooiii?
        D’après mon père mécano, moteur de 76OOOkms, changé par son boss..mécano!
        Les formes caressent l’oeil..elle est très belle
        Pour moi, ça ne va pas, car je n’ai pas la…chemise assortie
        Donc, il me faudrait un bon amateur intéressé..

      • Hugo
        Hugo

        N’hésitez pas à nous envoyer des photos.
        Le cas échéant, j’ai de bons faiseurs de chemises à motifs fleur de Tiare!

  9. Jean-Philippe

    Merci pour votre prose que j’ai trouvé en cherchant à me rassurer sur la fiabilité du 4.2 Jag. Je me suis un peu retrouvé : je roule en Range (4 modèles, le dernier un L322 essence que je ne me suis pas résolu à vendre en rentrant des USA et que j’ai donc ramené en France avec moi) : un peu gourmand, pas très fiable, mais quel régal ! Je vais donc sauter le pas ces prochains jours avec une XK pour enfin entrer dans votre monde (un rêve d’enfant).

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Je suis heureux pour vous. Le point positif est qu’une XJ est clairement beaucoup plus abordable mécaniquement qu’un Range.
      Contrairement à ce que l’on peut penser, elle n’est pas si fragile, elle requiert simplement un entretien minutieux!

      Répondre
  10. Vincent

    Bonjour à tous.

    Je me suis reconnu dans les déboires de Hugo, avec une xj6 série 3.

    J’en suis à ma quatrième Jaguar…. A partir des V8, tout va beaucoup mieux. XK 8 notamment.

    Je passe mes histoires….. J’en suis à une Daimler X 308…. V8 de 4 litres….
    Bon courage, à tous en vous souhaitant beaucoup de plaisir malgré….

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Super moteur ce V8, increvable en effet. Sur ces générations là, ce sont les pièces électriques de chez Ford qui nous on posé problème…
      Quoi qu’il en soit, chaque génération a su distiller un charme et un tempérament fort, en dépit de leurs lots de problèmes!

      Répondre
  11. Xavier Lux

    J’ai adoré cet article, je l’ai lu l’an dernier avant d’aller voir une xj6 2.8 série 1 rouge ! Je ne l’avais finalement pas achetée. Hier je suis allé voir une XJ6 4.2 série 2 1975 rouge ! Et je l’ai achetée, elle m’a été livrée aujourd’hui et je suis donc revenu lire votre article avant de commencer sa remise en route, un régal de vous lire ! Je suis aussi a découvert maintenant ! 🙂

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Ah ah ah! Bonne nouvelle, bienvenus dans la passion XJ6!

      Je vous remercie pour votre commentaire. N’hésitez pas à nous tenir informés de vos aventures avec cette nouvelle auto!

      Bien cordialement,,

      Hugo

      Répondre
  12. JP PIRENNE

    Une voiture fabuleuse en 4,2 litre ! J’en ai une qui a fait 765.000 km et roule encore ….Il lui faudra une bonne restauration caisse….
    En tout, plus de 2 millions de km parcourus avec ce modèle …et bien souvent à moyenne élevée (à l’époque c’était parfois plus de 200 kmh de moyenne sur un trajet de 600 km …) et que du bonheur en boîte manuelle overdrive ! Une fiabilité exemplaire si bien entretenue ….et un plaisir inégalé ! La boîte auto BW est fragile …avec les problèmes de corrosion ce sont bien les seuls défauts de ce modèle !

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      765000 kms! Felicitation!
      C’est effectivement une belle histoire.
      Permettez moi toutefois d’être dubitatif concernant vos moyennes de 200 km/h, c’est à peine moins que la VMAX de l’auto!

      Répondre
  13. Fabrice

    Bonjour à tous,
    Je roule en anglaises depuis plus de 20 ans…. Vous pouvez dire tout ce que vous voulez, elles ont bien quelques défauts que les profanes sont incapables de résoudre….mais si vous les connaissez et que vous les aimez, vous verrez que vous roulerez toujours avec les mêmes 20 ans après… Si vos conjoint(es) ne les aiment pas, trouvez quelqu’un d’autre…
    Pour les auteurs de papiers pareils, une allemande ou une française vous aurait réservé le même sort…. Et si vous n’y connaissez rien, roulez en scenic, et goûtez au joies de la bande d’arrêt d’urgence en short tout aussi ridicules, mais de grâce ne salissez pas l’image de choses que vous meconnaissez… Les voitures anciennes sont des machines à voyager dans le temps… Mais marchant avec eau huile essence et dernière chose…passion.
    Et ça manifestement, le premier problème de cette malheureuse XJ est situé entre le siège et le volant…

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Je vous remercie pour votre commentaire et suis très heureux d’avoir bénéficié de vos lumières.

      A vous lire, je ressent toutefois une lacune qui doit vous peiner au quotidien: Qu’avez-vous fait de votre second degré, de votre sens de l’autodérision? Les avez-vous bazardés avec votre épouse lorsqu’elle a conchié le jaguar rugissant chromé trônant au bout de votre capot?
      Si vous aviez un peu parcouru nos pages avant de prendre hardiment la plume, vous auriez peut être pu percevoir que nous, nous avons une certaine maîtrise de la chose.

      Répondre
      • Marc

        Inutile de répondre à un imbécile sans humour, c’est trop d’honneur. Merci pour votre texte, j’ai vraiment beaucoup ri, j’ai connu certains déboires avec des anciennes d’autres marques mais vous m’avez convaincu : je vais me trouver une XJ6 pour savoir si mon humour est vraiment à toutes épreuves!!

    • ANCEAUX

      Tu es très grand ? Félicitations ! Tu règles ton siège en hauteur et profondeur, çà ira mieux… J’ai la Mercédès 500 SEL toutes options de 1984 achetée en 92 à 68000 km comme neuve, maintenant 168000, Je ne pleure pas, pas de GPS à l’époque mais çà se rajoute, sinon comme les Jaguars , ce sont des navires amiraux sur la route , la première 120, la seconde 220, après la troisième, 4B c’est le freinage en pente pour ne pas user les plaquettes de freins, et suspension comme la DS 23 Citroën hydraulique, mes précédentes automobiles , sauf que ma Mercos n’a aujourd’hui pas de phares tournant, une innovation Citroën supplémentaire. Tu adores les Belles Automobiles comme Moi, pour partager cette passion mon téléphone est le 0688884007, sinon merci au site auto-reverse.com de faire suivre mon numéro de portable. Au revoir .

      Répondre
  14. Alain

    Excellent article, que du bonheur. Merci.
    Moi qui suis à la recherche d’une XJC, ça fait réfléchir. Je suis gâté par une TR4a qui est super fiable et je crains de ne pas y retrouver la même simplicité. Mais je rêve, en attendant de passer à l’acte!

    Répondre
    • dumas

      bonjour à tous. Je viens de decouvrir ce blog, c’est à mourir de rire. Ca fait plus de 40 ans que j’essaie ( quelques fois avec bonheur) de rouler sans arriére pensée sur toutes sortes de vehicules anciens. Pas mal de temps en jaguaravec des aléas qui ressemblent furieusement aux votres et comme je suis définitivement indécrottable, je viens de m’acheter deux rover 3500 à restaurer (certaines mauvaises langues diraient en épave , les désagréables) En fait je n’ai même pas osé les montrer à mon épouse pour éviter des discutions animées. Par les temps qui courent, on va éviter les risques de conflit, c’est bien assez compliqué comme ça… Merci hugo pour cet article plein d’humour comme on l’aime et de toutes façons…n’en déplaise aux bien pensants…god save the queen !!!

      Répondre
    • Sébastien

      J’ai l’infortune d’avoir acquis la fille de la Xj6 une Daimler Xj40 de 1990, à l’historique complet, amoureusement entretenue.

      Oui, l’infortune.
      Snif.

      Cuir, bois, confort, moteur onctueux, boite automatique « moderne » et douce, certes, mais…. problème !

      Gros Problème : elle est fiable.

      Fiable à en désespérer.

      Après 30 ans, le ciel de toit d’origine commence seulement à se détacher, c’est dire !

      La climatisation (rechargée une fois en trente ans) produit du froid. Que dis-je ? De la glace ! De l’azote liquide ! De l’haleine d’ours blanc !

      Pas de fuite, un seul petit point de rouille qui a été traité…

      Elle démarre au quart de tour, rien ne grince, tous les accessoires électriques, voire électroniques fonctionnent…

      Même pas le moindre gougoutte d’huile sur le sol du garage….

      Même l’essuie-glace unique se range convenablement au repos !!!

      J’en suis découragé…où sont les anglaises d’antan, ma bonne dame ?

      (Conclut en chantant d’un air mélancolique) « Mais où sont les Jaguars d’antan… la la la la lère…. » (La chanson s’interrompt – sanglots lamentables – hululements de désespoir – syncope)

      Répondre
      • Forestier

        On m’avait dit que quand on achetait une jaguar on vous en offrait une deuxième pour les pièces. c’est injuste. je suis comme Sébastien , je me suis modestement lancé dans une XJ 40 phares ronds 97000 km d’origine . Que du bonheur même si le ciel de toit s’est décollé cet été (27 ans d’âge quand même).
        j’envisage maintenant de passer à une XJ 6 mais quelle est la série la plus fiable (parce que mine de rien c’est quand même important) et merci pour l’article

      • Hugo
        Hugo

        Pour continuer dans les blagues douteuses, choisissez une Xj12, vous serez certain d’avoir au moins 6 cylindres qui fonctionnent!
        A l’époque, j’avais lu que les S1 étaient les plus fiables, les S2 ayant subit de plein fouet les mouvements sociaux que frappaient l’Angleterre alors.
        En seconde position arrivent les S3 HE, avec leurs mécaniques revues.

        Attention toutefois, ces deux autos restent loin derrière la Xj40, certainement le modèle les plus costaud du lot.

        Hugo

    • Puccio Eric

      Article très sympa que j’ai eu beaucoup de plaisir à lire et qui rappelle quelques souvenirs avec les 3 fauves que j’ai eu…xj6 serie 3, une 40 et une 308 indestructibles…projet sur une série 1 de 1973 avec mon fils Louis histoire de replonger….et compléter le garage avec 3 classics en V8….comme quoi les français ne sont pas revanchards contre la perfide Albion…plus sérieusement ces autos nécessitent beaucoup de préventif…une bonne montée en température…un usage raisonnable en vitesse et en ville….et là beaucoup de kilomètres à venir…je retrouve bien les premières angoisses décrites par Alain avec la série 3 où les voyages étaient un peu crispés…quoiqu’avec un petit (devenu grand lui-même et propriétaire d’un classic 3.5 de 1989 maintenant) ça peut se comprendre….merci en tout cas pour ce bon moment….la XJ 6 continue d’alimenter les passions…de ceux qui aiment voyager et pas rouler….bien à vous tous et bonne année,
      Eric

      Répondre
    • ANCEAUX

      Alain, bonjour ,
      Une TR4AIRS, super ! Mais un ☝️habitacle plussss conséquent c’est Royal … Bonne Chance à Vous.

      Répondre
  15. Denis

    Bonjour,

    J’ai beaucoup ri et adoré votre article, les aléas mécaniques des anciennes sont ce qui fait tout leur charme!

    Je roule actuellement en MGF Trophy et en Audi S6, bien sûr le confort des modernes avec leurs diverses assistances et équipements donnent un doute sur le passage à une ancienne…

    A force de voir enfant les Bond, Chapon melon et bottes de cuir et les aventures de Simon Templar on ne peut que succomber au charme des anciennes aux belles carrosseries. L’élégance et la classe britannique faisant le reste.
    Je me suis intéressé pendant longtemps aux MGB GT avec leur belle proue, en ayant déjà une moderne. Mais le petit gabarit lorsque l’on est trois et bientôt quatre en famille laisse perplexe.
    Dans un budget accessible aux « ouvriers » on trouve la Mulsanne, mais son dessin plus moderne et quelconque me laissent de marbre.
    Il y a sa cousine la Silver Spirit, les reproches sont les mêmes. On trouve aussi la Silver Shadow qui elle a un charme fou avec ses belles formes galbées.

    Et les XJ… XJR, XJ12 , des acronymes qui laissent rêveur.
    En me baladant sur VK, un facebook russe, je suis tombé sur les photos d’une Daimler XJ12 façon Bigcat je suis resté pantois.
    Les ailes bombées et les jantes à gros voiles vont à merveille avec la ligne XJ et le charme anglais se transforme en bestialité des Muscle Car.
    Depuis, je fais souvent les annonces sans trop y croire. Juste histoire de me faire du mal et admirer ces belles Jaguar.

    Puis je suis tombé sur une Série 1 de 73 qui dormait dans une grange depuis bien des années, les entrailles à l’air. Les cylindres ont eu le temps de rouiller et la mémoire de l’ancien propriétaire a flanché sur les raisons du démontage du bloc.

    Je la vois déjà sur la pelouse avec des jantes à rayons.
    Elle me fait de l’oeil, dans sa belle robe grise et son cuir noir. Je sens que je vais craquer…

    Répondre
    • phil83

      un V6 de 1973….faut l’acheter direct c’est un modèle unique jamais fabriqué!
      Ensuite si elle est dans l’état que tu dis, prend tes jambes à ton cou!
      il y en a des centaines à vendre sur LBC….un « collectionneur » qui restaure une XJ6 4.2L

      Répondre
      • Denis

        Ah oui à ce point là ?

        Pourtant les pièces sont assez facilement trouvables de ce que j’ai regardé.

        Je n’ai pas regardé le prix du marché sur la France mais en Suisse les Série 1 roulantes oscillent en 20k et 50k actuellement.

        Je me disais que ce serait l’occasion de pouvoir refaire le moteur à neuf ainsi que les faisceaux.

        J’ai aussi vu installer un troisième carbu par banc sur ce V6.

      • phil83

        oui les pièces sont relativement faciles à trouver! mais ne pas oublier qu’elles sont chères….sans compter la MO!
        Regarde sur LBC tu verras le prix d’une Serie1……
        et je te rappelle que le V6 n’existe pas sur une S1!

      • Denis

        Oui le 6 en ligne, pardon. Je n’ai presque que des V8, une sale habitude qui me reste… ^^

        La main d’oeuvre c’est la mienne, donc mise à part les pizzas que je me ferai livrer elle ne sera pas très élevée…

        Effectivement après un tour sur LBC, les XJ S1 roulantes sont plus basses qu’en Suisse.
        Mais pour ce qui est de celles à restaurer c’est une autre affaire, carrosserie rouillée, pièces manquantes, etc… et il n’y en a pas tant que ça des S1…

        Celle que j’ai trouvé à l’intérieur en très bon état, pas de rouille, ni de cloques sur la carrosserie.
        Aucun besoin d’effectuer un dédouanement, déjà en papier Suisse. Et la plus proche qui serait intéressante en France est à plus de 1200km aller-retour

        J’attends actuellement plus de détails de la part d’un professionnel par rapport à son état mécanique…
        Quel serait les gros problèmes pour que je prenne mes jambes à mon cou ?

      • Hugo
        Hugo

        Bonjour,

        Je me joins à la discution un peu tardivement. Je vous remercie de vos commentaires. Si je peux apporter du grain à moudre: voici dans l’ordre ce qu’il faut privilégier sur une XJ6 selon moi:
        – 1 LA COQUE: la XJ est une monocoque qui rouille toutefois un peu moins que ses homologues britanniques. Mais une coque vermoulue est une plaie à reprendre!
        – 2 LA MÉCANIQUE : si le XK en bon état est fiable, lorsqu’il est en fin de vie il devient médiocre: rates, fonctionnement rugueux… C’est alors que l’on découvre que les bons blocs sont de plus en plus rares et de plus en plus chers, et qu’en dépit du prix raisonnable des pieces, il va vous en falloir beaucoup pour refaire ce moteur.
        – 3 INTÉRIEUR : la sellerie d’une serie 2 se trouve assez facilement. Par contre, les éléments specifiques de la serie une sont rares: sellerie perforée sans appuie tetes, compteurs chromes des premières series…

    • Horn gilles

      10 raisons de ne pas l’acheter ! Mais combien pour l’avoir ? Ou la regarder? La mienne ne va pas tarder et votre article m’excite encore plus !! Thank you brother (OLIVER )qui m’en fait cadeau.

      Répondre
    • ANCEAUX

      2015 ! Tu as craqué ou non ?
      Trop ancien pour que Je réponde, sinon Je perds mon temps.

      Répondre
  16. olivier

    formidable article super bien écrit! ça me donne envie d’en acheter une, et de la retaper tout, tout doucement….

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Merci ! Un conseil, foncez. Il reste encore quelques exemplaires correctes à vil prix! Mais je vous parie une bonne bouteille de Scapa que ça ne vas pas durer.

      Répondre
    • Erik Richom

      Cela fait bien longtemps que je n’avais pas entendu autant de lieux communs sur cette XJ6, lieux communs qui généralement étaient diffusés par ceux qui n’ont jamais eu la chance de rouler tous les jours dans cette magnifique et… fiable voiture !
      La seule réelle fragilité de cette dernière, et sa seule véritable et terrible erreur de conception réside dans sa boîte de vitesse automatique qui lui mange sa puissance, est source de bien des maux, fuites, casse etc…, et rend toute velleité de conduite rapide ou seulement rationnelle rigoureusement impossible…
      Bien sur, les XJ sont plus rapides, plus fiables, moins gourmandes et un vrai velours à conduire avec la classique boîte 4 couplée à cet overdrive si efficace qui rend la voiture presque économique (mais n’exagérons rien…) à vitesse stabilisée tant qu’elle n’excède pas 130-140km/h. L’aérodynamisme discutable et les gros SU ne favorisent pas tellement les surrégimes sur ce modèle sans les monnayer avec insistance …
      Tous les connaisseurs vous dirons la même chose. D’ailleurs c’est très simple, les XJ à overdrive sont presque introuvables et les amateurs les gardent, alors que les boîtes auto pullulent à vil prix sur le marché!

      Vous l’aurez compris, acheter une XJ à boîte auto est une erreur de novice. L’acheter rouge, couleur réservée aux cabriolets et petits coupés sportifs, est une simple faute de goût comme pour toute autre voiture de cette taille…
      Une belle XJ sera de préférence dans le fameux Old English White (ivoire), couleur qui souligne le mieux la subtilité de ses nombreux galbes et sa ligne puissante et élancée, et se marie à merveille avec son intérieur cuir naturel (tan) et ses chromes généreux. Les autres couleurs ne sont pas aussi collées à la personnalité de cette voiture et lui confèrent une élégance beaucoup plus étouffée dont se contentaient les allemandes d’alors…

      Mention également passable pour la clim et son compresseur qu’il vaut mieux démonter et garder dans un carton. Ce n’était après tout qu’une option, presque inutile dans le nord de l’Europe ! Chevaux supplémentaires et économie de carburant garantis sans cette charge…La ventilation électrique est puissante et largement suffisante.
      Changer les deux pompes à essence Lucas peu résistantes pour une seule Facett en connectant les deux réservoirs ensemble est aussi une amélioration vérifiée par l’expérience.
      Meilleure répartition des charges et antivol invisible à la clé grâce à l’inverseur de réservoir au tableau de bord!

      Quoi d’autre? Rien de plus compliqué ni de plus ésotérique que n’importe quelle voiture. Mécanique anglaise classique, voire rustique dans bien des domaines (je parles des S1 et S2) et gros organes souvent plus accessible que sur bien des françaises contemporaines dépourvues, elles, de la moindre allure!
      Ah, si, le traitement anti-corrosion des XJ est très superficiel et la carrosserie comporte nombre de doubles parois inaccessibles. Alors pour la protéger, j’avais méticuleusement pulvérisé partout ou l’eau peut entrer un petit nuage de W9 qui s’infiltre ensuite dans tous les endroits vulnérables. Simple, et terriblement efficace.
      En 2002, date de sa revente, ma XJ n’avait aucune rouille ni cloque suspecte contrairement à beaucoup d’autres.

      Que chaque boulon soit unique sur une XJ est à peu près aussi décalé que demander à un architecte américain de faire ses plans en métrique ou d’exiger d’une hôtesse de Thaî Airways de parler français si son équipage se pose à Roissy !
      Les boulons restent de parfaits standards du pas…anglais (mais oui, çà existe), alors bien sur si on essaie de restaurer une XJ en prélevant des boulons sur une épave de R16, çà ne va pas le faire. Par contre, n’importe quelle Triumph, Austin, MG ou Healey fera très bien l’affaire…

      Deuxième hérésie que cette comparaison bien hasardeuse avec une Ferrari 330 GT !
      Depuis quand les confortables limousines de classe se comparent aux sportives exiguës assemblée autour du seul moteur comme centre unique de préoccupation ?…
      En cas de panne de mémoire, Jaguar avait plutôt prévu une modeste alternative pour ce genre de parallèle, appelée la Type E… Déjà oubliée?…
      D’autre part la version vitaminée de ce même 4,2 litres qui équipe les Lightweight, déjà plus proche de la 330 GT dans sa conception, n’a strictement rien de ridicule sur un circuit surtout quand elle dépasse cette dernière, avec d’ailleurs encore plus de chances de boucler l’épreuve, les amateurs de VEC le savent tous !
      Mais dans cet esprit, toute approche objective d’une XJ est d’avance vouée à l’échec…

      J’ai bien sur été novice moi aussi, mais un jour, séduit depuis des années par cette magnifique et attachante voiture, et pour rester fidèle à une série plus de vingt ans d’anglaises diverses, j’ai fini par craquer pour une belle XJ 4,2L S2 de 1975, bien sur en robe ivoire et avec overdrive, ayant déjà expérimenté les agréments de ce dernier sur diverses triumph TR…
      N’ayant pas trouvé de trop rare XJC avec overdrive, cette berline n’avait qu’à peine moins d’allure !
      Il m’a fallu passer outre les quolibets de mes amis qui, malgré leur totale inexpérience, me répétaient à l’unisson que mes problèmes ne faisaient que commencer, ignorant tout autant que moi que la terrible réputation qui a été bâtie autour de cette voiture vient d’une longue période de grève et de mouvements sociaux à Coventry qui avait vu sortir de ses chaînes nombre d’exemplaires dépourvus de contrôle ou victimes de petits sabotages, comme quelques segments manquant sur les pistons, des boulons oubliés, pas serré, etc… A cette époque, Jaguar a juste failli disparaître comme bon nombre d’autres noms prestigieux l’ont fait alors au sein de la catastrophique British Motors Corporation…
      Beaucoup de clients de l’époque, n’attachant à Jaguar que l’image qu’ils étaient venus acquérir pour eux-mêmes à travers le prestige de la marque, dont beaucoup incapables d’évaluer les réelles qualités de cette voiture, ont tôt fait de transformer des incidents dus à des irrégularités de fabrication en défauts inacceptables liés à la voiture elle-même, et répandre dans leurs sphères d’influence cette image catastrophique dont on hérite encore aujourd’hui, jusqu’à transformer cette réputation en véritable sujet de plaisanterie, voire en snobisme à l’état pur !
      C’est une Jaguar, il n’y a pas de meilleure image sur le marché, alors il faut donner l’impression de la mériter en souffrant beaucoup, et surtout en en parlant le plus possible…
      Il serait temps de remettre ce mythe dans l’obscur placard dont il vient !

      Pensant, sous influence de tout cela, que ce caprice de m’offrir cette irrésistible XJ ne durerait que quelques mois, mais préférant tout de même en avoir le coeur net, j’ai alors gardé une autre voiture, m’attendant au pire…
      En définitive, j’ai ensuite gardé cette superbe XJ pendant 12 ans sans aucun dommage majeur, ni aucune panne me laissant au bord de la route, ai parcouru plus de 130.000 kms de plus à son volant dans un confort et un plaisir rarement égalés, et en ai rarement soulevé le capot pour d’autres raisons nécessaires qu’un entretien que j’ai fini par toujours assurer moi-même sans grande difficulté vu la grande accessibilité des organes, ou les réglages d’usage des ces gros SU étant très simples à synchroniser, ou un classique réglage des culbuteurs.
      Toutes les autres fois, c’était pour admirer son superbe moteur, écouter son grondement et l’aspiration très suggestive des gros SU, ambiance enfin retrouvée dans cette Austin-Healey 3000 acquise il y a quelques années !

      Rapidement, cette XJ est devenue mon unique véhicule permettant de nombreux week-ends à voyager à plusieurs sans que personne ne soit sur les genoux d’un autre, et ai finalement revendu cette dernière sous l’insistance d’un acquéreur potentiel, avec un pincement au coeur qui s’est avéré tenace! En 12 ans, je n’ai rien perdu sur son prix initial, ce qui fait que cette voiture à laquelle on se plaît à tailler des costumes m’a coûté bien moins cher qu’à tous ceux qui se sont lancés dans un crédit pour une R25, la plus grosse française de l’époque, qui vaut moins aujourd’hui qu’une boite de sardines vide, tout en roulant dans un tout autre monde avec un plaisir inégalé qu’ont partagé toutes mes compagnes d’alors !
      Contrairement à ce qui est écrit, les femmes adorent les Jaguars, tant qu’elles ne sont ni rouges, ni en panne…

      La cote de cette XJ est pour le moment très sous-évaluée, encore engluée par cette image fausse de complexité et de comportement capricieux. Cette voiture est sans doute gourmande en ville et remplir ses deux réservoirs fait un peu mal, mais elle est beaucoup plus sobre sur route dégagée, et reste rapide, silencieuse, a une tenue de route extraordinaire de précision même sur route très sinueuse, freine très bien et parfaitement droit, et a bien moins de problèmes que n’importe quelle XM ou autre voiture insipide bourrée d’électronique actuelle qui n’aura jamais quoiqu’on fasse ni l’image, ni l’élégance de cette voiture que Sir Lyons avait alors lui-même qualifiée de « meilleure voiture du monde »… Je me suis même laissé dire que cet homme connaissait bien mieux les voitures que les détracteurs de la XJ, qu’ils soient d’hier ou d’aujourd’hui !

      Erik R.

      Répondre
      • Hugo
        Hugo

        Bonjour Eric,

        Bien que dépourvu de compassion, je vous remercie pour le caractère informatif de votre commentaire. Dommage que votre second degré n’égale pas vos compétences mécaniques. Mais je vous pardonne: tout dans votre commentaire laisse à supposer que vous n’avez lu que les titres…
        Pour tout dire, il est vrai que je n’ai parcouru que 10 000 kilomètres au volant de cette auto -qui est d’ailleurs toujours en ma possession-. Mais l’essentiel du texte est juste:
        – Les blocs XK en 4,2 litres sont fragiles. Trop réalésés, ils ont tendance à fendre entre les cylindres. C’est un défaut majeur, bien plus incommodant que les facéties de la boite automatique.
        – L’écrou unique est un terme que vous avez mal compris: il faudrait être stupide pour acheter une voiture anglaise et se plaindre de ses écrous impériaux. L’écrou unique est une tournure humoristique: il fait référence à une idée selon laquelle tout assemblage mécanique commence par un premier écrou. Ce dernier, suite à l’ajout de pièces constituant l’auto autour de lui, va devenir inaccessible au démontage sans retirer l’ensemble de la voiture…
        – Enfin, l’idée de comparer cette auto à une Ferrari n’est pas dépourvue d’intérêt: on n’achète pas une Jaguar en la considérant comme une R25 luxueuse. La Type E (concurrente de la 330) que vous citez en exemple, lui a prêté ses dessous pour en faire une berline rapide, précurseuse (oui, j’ai vérifié, c’est étrange mais cela est correct) des Maserati Quattroporte et autres Porsche Panamera modernes. A l’époque, la XJ6 avait même repris les enveloppes les plus performantes du moment: Elle chausse les mêmes pneumatiques que la Lamborghini Miura P400S.
        En 1968, ce choix était même revendiqué haut et fort. Lors de la première apparition de la XJ6 au salon de l’automobile de Paris, William Lyons, qui doit certainement manquer de goût à vos yeux, avait alors décidé d’y présenter la XJ6 dans une somptueuse couleur rouge, jusqu’alors apanage des coupés et cabriolets sportifs. Cette couleur sera même appliquée aux 20 premiers modèles produits qui serviront de voiture de présentation auprès de la presse mondiale. Chose cocasse, mon auto est l’une d’elles. Elle se reconnaît à de nombreux détails: Compteurs chromés, sellerie perforée et vitres manuelles… Mais là encore, c’est en béotien que j’ai décidé d’acquérir une des toutes premières série 1, malgré sa boite automatique, plutôt qu’une série 2 blanche à châssis long. Que voulez-vous, on ne se refait pas: Nous possédons l’une des premières BN1, que nous avions alors largement préféré à une bâtarde 3000 en dépit de son 6 cylindres et de ses quatre vitesses. C’est d’ailleurs cette dernière qu’ont tendance à préférer les femmes que nous côtoyons: question de génération je suppose…

      • Yves Eimery

        Bonsoir à tous ,
        Je découvre cet article fort intéressant , et avec lequel je suis plutôt assez d’accord , ayant exercé pendant de nombreuses années , (entre autres choses ) la difficile activité « de chroniqueur automobile  » , un joob , pour le moins assez controversé , pour la raison qu ‘il est fort difficile que le fruit de vos écrits se trouve en parfaite symbiose avec tous vos lecteurs ! à savoir :
        – quand vous dites du bien d’ une auto , vous recevez des courriers qui vous critiquent parce qu ‘ils en ont possédé une qui n’ a jamais fonctionné correctement , et lorsque vous en dites du mal , vous recevez des courriers de ceux qui vous critiquent prétendant posséder la meilleure voiture du monde
        Ou se situe la vérité dans tout cela ? quelque part sans doute entre les deux extrêmes …..!
        En dehors de cà je constate qu’ Erick , a eu la chance sans doute , de tomber sur un bon exemplaire de cette fameuse X J , et que ….( avec ce que je vais lui dire ) je risque bien de m’ attirer ses foudres !
        Eric selon moi , a eu beaucoup de chances , parce qu’en vérité , j’ ignore si c’est le fait des grèves , ou du manque de sérieux des ouvriers de l’ époque mais acheter ce genre d ‘auto , en règle générale , c’est commencer à se prendre la tête sérieusement !
        Avec une bonne bande de copains , dont plusieurs mettaient la main à la pâte , y compris moi même puisque j’ ai débuté ma vie professionnelle par un C A P de carrossier , nous avions inventé une sorte de dicton lorsque nous parlions de ces fameuses X J :
        – Sachez que sur ces Jaguar ; tout fonctionne , mais jamais tout en même temps !
        Force est de reconnaitre que cette définition leur allait comme un gant !

        Parmi tous ceux qui ont tenté l’ expérience ….dont moi même ! et dont la raison principale était que je me trouvais littéralement amoureux de la forme de cette voiture , j’ ai beaucoup conseillé à ceux qui voulaient s’y mettre de « passez leur chemin  » la belle étant parait il un félin  » mais à l’ usage on s’aperçoit très vite que nous ne sommes pas vraiment ….. » félins  » …..! pour l’ autre !
        Cette jaguar est pour moi , la pire des  » emmerdeuses qui soient !
        Je retrouve dans l’ article ci dessus un nombre certain des problèmes que j’ ai connu avec elle et à titre d’exemple : la vitre électrique côté passager qui a toujours refusé de fonctionner correctement ! et qui pourtant avait été confiée lors de son premier disfonctionnement à un électricien auto ……! d’une excellente réputation !
        Résultat : après avoir fonctionné quelques jours elle a recommencé régulièrement à déconner! retour donc , chez l’ homme de l’ art qui me rend la voiture après être de nouveau intervenu , me dit à nouveau que tout fonctionnait …..bien sûr !
        Pour l’ anecdote le week end suivant , nous étions en plein mois de juillet , et l’ élue de mon cœur avec qui j’ avais décidé de faire une superbe ballade en Bourgogne au vu du nombre de degrés important avait baissé la glace et mis son bras à la portière .
        Vers Chalons sur Saône voilà que tout à coup le ciel vire au noir ,et qu’un orage carabiné nous déverse un torrent de flotte sur le coin di « nez  »
        ….eh bien , nous n’ avons à nouveau jamais pu remonter la vitre ! je vous passe les commentaires désagréables de la copine en question , trempée jusqu’ aux os ! j’ avais beau m’ être arrêté cela n’ avait rien changé à la situation , pire même peut être, le toit nous refilait par écoulement des litres de flotte à l’ intérieur de l’ auto !
        Je ne rentrerai pas dans le détail de tout ce que cette auto m’ avait déjà fait subir auparavant, l’espace des cinq années précédentes ! mais ce jour la , ce fut la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase ! (ou plutôt le torrent ! ) la voiture fut vendue dans les trois mois qui suivirent car j’ avais décidé de jeter définitivement l’ éponge ! il en fallait trop , des « éponges  » pour parvenir à essuyer tous les plâtres …..!
        Mais pour être franc , dans les années 9O j’ ai racheté la X J , de l’ époque à moteur V 8 avec laquelle je n’ ai plus jamais connu , le moindre petit pépin, pas plus qu’ avec les suivantes non plus , puis qu ‘ au total, en tout j’ en ai possédé ,cinq , jusqu’ en 2015 , ou là franchement , j’ ai trouvé , la nouvelle carrosserie totalement quelconque , et n’ayant plus rien à voir avec la forme d’une jaguar !

      • Hugo
        Hugo

        Merci pour ce commentaire Eric,

        La mienne a des vitres manuelles, je n’ai donc jamais eu de soucis de ce coté!
        Pour le reste, le gros problème vient plutôt de la perception du marché de l’occasion: Qui, aujourd’hui, achèterait une Maserati Quatroporte sans imaginer devoir lui allouer un budget d’entretien conséquent? Et bien il y’a quelques années, même la presse s’amusait de l’idée d’acheter une Jag pour le prix d’une Clio…

      • Windenberger

        Je ne savais pas qu’il y avait des culbuteurs sur le moteur XK….

  17. phil83

    je possede uen S2 de 1974 achetée apres 20 ans d’immobilisation! apres 6000e de travaux elle reprend vie sans oublier quelques soucis electiques mais j’ai rajeuni de 350ans en achetant cette auto!!

    Répondre
  18. Pascal Guyot

    Bonjour et bonne année à tous,
    Je possède depuis plusieurs années une S1 de 1969. Déjà qu’il s’agit du dessin originel
    de Sir Lyons, c’est selon moi la plus belle des XJ avec sa calandre haute, sa carrosserie
    courte et son tableau de bord agencé à l’ancienne avec ses compteurs chromés.
    J’ai mis du temps à la choisir, voulant une 2.8 avec boîte mécanique qui suffit très bien
    pour une conduite tranquille.
    Nous l’utilisons régulièrement le week end en famille, quant il fait beau et que les routes
    sont sèches…
    Une fois les niveaux complétés, je la mets en marche et parcours les premiers kilomètres
    doucement. Ensuite, la Jaguar fait très bien le job et c’est un vrai plaisir pour tout le monde.
    Je ne dis pas que ça va durer encore 20 ans comme ça mais pour le moment son suivi n’est
    pas plus compliqué que pour une autre voiture de son âge et me permet de m’essayer régu –
    lièrement à la belle mécanique, au cuir, au bois.. Quant à la carrosserie et aux chromes, je
    trouve l’ensemble de bonne conception.
    En ouvrant cette discussion, Hugo m’aura permis de vous livrer mes impressions et j’espère
    que mon témoignage saura rassurer les passionnés qui veulent se lancer dans l’aventure XJ.
    Je termine en vous disant de profiter du choix et des prix actuels pour franchir le pas. Sachez
    juste bien choisir votre voiture au départ et vous ne le regretterez pas.
    Pascal

    Répondre
  19. ph

    Bonjour, j envisage d acquérir un xj6 de 1970. Je recherche un club pour rencontrer des propriétaires sur la côte d or pour échanger .
    si vous connaissez merci de me renseigner

    Répondre
  20. Tibbe.

    En réalité ce n est pas la première fois que je lis ce texte. Très drôle. je cherche une jag depuis quelques temps… Alors forcément. J ai déjà lu cette extravagante tirade. J ai acheté aujourd hui une xj40 daimler 1993 4 litres, je sais, ce n est pas la même. Une deux phares. Moteur Ford. J espère juste ne pas avoir plus de galères que de plaisir. Merci encore pour le texte. Cdlt.

    Répondre
  21. Jojo

    Par correction, je me présente , georges, 46 ans, résidant et originaire de corse, porschiste mais passionné de voitures anciennes en général. La xj fait partie des voitures qui m ont fait aimer les voitures, donc je compte bien me lancer. Bravo pour votre article, Décalé et déroutant, mais qui me semble bien illustrer la schizophrénie d’ un amateur d ancien…un régal! Merci et bonnes fêtes!

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Bonjour Georges,

      Je vous remercie pour votre commentaire.
      Concernant cette XJ6, comme vous le dites, un défaut d’étanchéité moteur est plutôt un bon signe: ça prouve qu’il y’a de l’huile! Ces petites incontinences ont tendance à tapisser le châssis d’une légère couche d’huile qui le protège de la corrosion. Concernant le ciel de tout, idem, c’est un detail.

      Par contre, soyez vigilevigilences deux points:
      – controlez bien la présence de corrosion: ancrages du faux châssis, longerons… Une baie de pare brise n’est pas grave en soi, mais cela peut cacher bien pire. La XJ est une monocoque, en cas de gangrène avancee, les travaux peuvent largement dépasser la valeur de l’auto.
      – Si vous le pouvez, essayer de rouler un peu avec l’auto (environ 50 à 100 kms.) Au retour, cherchez la mayonnaise: vase d’expansion, retour d’huile, etc… Le 4,2l supporte mal la surchauffe et à tendance à se fendre. Je l’ai constaté sur ma XJ et sur deux type E… Dans ce cas, le moteur est HS.

      Voilà!

      N’hésitez pas à nous tenir au courant.

      Bonnes fêtes,

      Hugo

      Répondre
  22. Jojo

    Le CT mentionne une légère oxydation d une traverse, et défaut d étanchéité moteur, je présume un mal endémique de ce genre de mécanique…Le ciel de toit est détendu aussi, et le bas de la baie de pate brise présente de l’oxydation dans un coin inférieur.
    A mon sens rien de rédhibitoire, mais je suis très preneur de tout conseil, s agissant de ma première anglaise.
    Merci

    Répondre
  23. Jojo

    Aie, aie, aie, ce magnifique article me laisse perplexe, car je suis sur le point de convoler avec une série 2 de 77 6 cylindres. Faut dire qu elle a des atouts la bougresse, et elle n a connu que deux hommes avant moi , une bonne quinzaine d années durant à peu près a chaquefois. Et je crois que même avec ses allus de femme fatale, je vais plonger…ah, diablesse!!!

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Bonjour,

      Deux propriétaires! C’est peut être bon signe. Dans l’auto ancienne on circule en permanence entre raison et passion. Mon conseil: foncez!

      Répondre
  24. Milsabord

    Tres joli description de la XJ 6 ! J’en possede une (4,2 – 1979) depuis 23 ans. J’ai craque sur la XJ6 car mon voisin musicien debarquait avec Cerrone dans une serie 1 quand j’avais une dizaine d’annee. Elle m’est toujours restee dans la tete. Je suis tombe sous le charme en 1991 d’un modele de couleur blanche avec un toit vinyl noir, dans un etat quasiment neuf. J’avais 27 ans. Elle appartenait a un ami (aise) de mon pere qui ne l’utilisait que le week end pour aller Jouer au casino ! La classe ! j’ai envisage plusieurs fois de la vendre mais chaque fois je renonce car je suis sous le charme ! Moteur magnifique, chrome, ligne epuree, technologie issue des type D des 24h du Mans, c’est un objet extraordinaire. Je fais moi-meme l’entretien et je suis toujours etonne de la qualite de fabrication, des idees surprenantes des techniciens Jaguar pour concevoir des pieces. Et puis quand j’observe un moteur jaguar des annees 50 et le mien, et bien c’est le meme. Jaguar etait un constructeur de pointe a cette epoque la et ses moteurs ont vecu presque 40 ans comme les chassis egalement issus de la competition. Une XJ6 c’est un resume de l’histoire Jaguar. J’ai roule cette semaine avec et j’en suis toujours amoureux.

    Répondre
  25. RJ

    Cet article est la chose la plus drôle que j’ai lue depuis belle lurette, bravo !
    J’ai un intérêt naissant pour l’automobile de collection, lire ce genre d’article entretient et décuple cet intérêt. Ce qui me motive donc à travailler dur et réussir ma vie. Merci Auto-reverse !
    Au passage, un avis sur les Bentley d’avant-guerre ou les Rolls Silver Shadow ? C’est dans mon budget prévisionnel pour une première (car je veux une anglaise, moi aussi).

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Aaahhh… Vous souhaitez rentrer dans le monde aristocratique de l’anglaise par le haut. Une silver shadow est une excellente auto. Malheureusement, elle est très complexe et son faible prix à du conduire beaucoup de propriétaires à la négliger. Moi j’hésiterais entre deux solutions: trouver une shad rincée et continuer à rouler avec sans faire de frais dessus, ou patienter et tenter de prendre une auto à un prix assez élevé mais dont le carnet d’entretien est plus long que le relève de compte de Jerome Cahuzac.

      En tout cas, tenez nous au courant!

      Répondre
      • Hugues

        [..] mais dont le carnet d’entretien est plus long que le relève de compte de Jerome Cahuzac.[…]
        excellent, merci pour votre article, j’en rigole encore !

  26. tom

    sympa ton blog !
    Je vais peu être en restaurer une avec un ami a moi ( moi carrossier mon ami mécano ) , en lisant tout ceci ça laisse perplexe ..
    Pensez vous qu une fois refaite ça vaille sont pesant d or ??
    la vidéo de la poursuite ma fait rêver !! héhé
    bonne route

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Bonjour Tom,

      Sans hésiter, je ne vous conseille pas de restaurer une Xj6 en espérant rapidement en retirer un quelconque bénéfice, car votre initiative serait vaine. Une Xj6 est une auto complexe. Malheureusement de nombreuses Jaguar n’ont pas une réputation à la hauteur de cette complexité.

      Répondre
  27. frederic

    En lisant le texte d’Hugo, j’ai revécu avec douleur mon aventure avec ma S1 4,2 de 1971…
    En 1986, j’apercois sur le bord de la N4 la calandre d’une Jaguar avec un prix de 35000 frais soit un peu moins de 6000€.
    Je fais l’acquisition de la belle, et j’assure un entretien et une utilisation de voiture moderne.
    Après une utilisation quotidienne sans soucis, je fais 2 virées vers la Rochelle, avec succès.

    Néanmoins, la belle méritait des égards que j’ignorais, et surtout une utilisation qui n’a rien à voir avec celle des véhicules après 1980, ce que j’appris au cours de mon 3eme périple.

    Lancée sur l’autoroute, avec un vent d’ouest qui flirtait ce jour là à plus de 100km/h, je séme avec succès une horde de BMW de l’époque, profitant de son acceleration qui était meilleure que celle d’une 325, de sa puissance de 240cv, et de sa ligne aérodynamique exceptionnelle pour un véhicule de 1971, le tout dans un calme et un confort que l’on teiuvait encore difficilement dans les voitures des années 80.
    Mon regard naviguait sur les différents compteurs et manomètres, avec la satisfaction d’un pilote d’avion.
    Peu après Orléans (autoroute A10), je discerne une légère baisse de la pression d’huile…ne voulant inquiéter mes passagers, je prétexte une envie de café, nécessitant un arrêt a la station suivante (Meung / Loire), et j’en profitait donc pour lever le pied a une vitesse de 110.
    Tel le commandant du Titanic, je reste imperturbable malgré une pression d’huile qui ne cesser de descendre jusqu’à un point qui m’a obligé à en informer mes passagers, puisqu’un bruit moteur était apparu
    Après un rapide diagnostic en station, la vérité brutale me fut annoncée: bielle coulée, arrêt immediat. Après une balade en camion plateau jusqu’a Meung, nous terminames notre périple en R21 Gala…
    Rapatriement du véhicule vers un garage de la banlieue sud de Paris, changement du moteur, mauvais remontage, retour au garage, démontage du véhicule, faillite du garage, transport vers un autre garage de la belle en pièces , décès du propriétaire du nouveau garage et fermeture, nouveau déplacement vers un 3eme garage, avec pertes de pièces et nouvelle fermeture de celui-ci pour faillite, pour finir chez Jaguar ou la belle a commencé à être remise en état, lentement,(en effet, beaucoup de pièces avaient disparu au cours des perinigrations entre les garages), si lentement que j’ai eu le temps de perdre mon emploi au moment d’une facture que je ne pouvais plus acquitter.
    La mort dans l’âme, j’ai donne la CG au garage, après plus de 25000€ dépensé depuis l’achat de mon envoûtante Jaguar.
    Le responsable du garage m’a alors donné quelques conseils que je vous livre ici:
    1) c’est un bon véhicule, mais si vous en acheter une, préférer un véhicule état collection, qui roule tout les jours, quite a y mettre plus cher,
    2) au démarrage, toujours faire chauffer le moteur, a l’ancienne, ce véhicule ne supporte pas les demarrages a froid,
    3) sur autoroute, bien que vos ayez théoriquement une vitesse de pointe dépassant 200km/h, ne jamais rouler au delà de 150\160 km/h pendant plus de 10mn,
    4) toujours sur autoroute, une pause toutes les 2h30 est conseillée pour la mécanique,
    5) un entretien régulier et très attentif est indispensable, et toujours utiliser des huiles de qualité,
    6) ne pas faire la course avec des véhicules modernes,

    Des propriétaires de XJ ont fait il y a quelques années un France- Cap Nord en été, et ces derniers n’ont eu aucun soucis: a l’époque, dans le récit de leur voyage, on pouvait lire qu’ils avaient appliqué les regle s ci dessus.

    Pour conclure, cette voiture est formidable, et j’ai trouvé le récit de l’aventure d’Hugo …parce que je recherche aujourd’hui une XJ Série 1 4,2…

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Merci Frédéric pour votre commentaire!

      Le XK est effectivement un moteur qui date des années 50, période ou les autoroutes n’existaient pas. La plupart des anciennes ainsi conçues ont besoin des mêmes égard: sur ma MGB, je dois lever le pied toutes les 20 minutes histoire de reprendre un peu de pression d’huile…

      Je vous souhaite bon courage dans votre recherche! A tout hasard, sachez que j’ai trouvé une XJ12 S1 roulante à proximité de Fréjus.

      Bien cordialement,

      Hugo

      Répondre
    • gautier

      Lecture édifiante…Tout collectionneur est tombé en panne un jour à l’autre…
      J’ai toujours eu la chance de tomber en panne à proximité de chez moi…

      Vos conseils pour faire de longs kilomètres en « Ancienne » sont très sages…

      J’ai une XJ6 serie1 4.2 en Bretagne… carrosserie parfaite.. intérieur bon état d’origine…
      vous pouvez me contacter si vous désirez des détails.

      Répondre
  28. Bernard

    Je demeure au Québec, Canada et je conduis un XJ6 1971 4.2L depuis 20 ans et c’est la meilleure voiture antique que je connaisse. Faite les entretiens et elle vous conduira ou vous voulez allez avec un ronronnement Jaguar !!

    Répondre
    • martin

      Salut Bernard…Tu vas où pour tes entretiens ??? J’habite a Montréal et j’aimerais bien me procurer tres prochainement une XJ6 1973 de couleur silver !
      J’ai une triumph TR6 depuis 25 ans et là maintenant je pense avoir droit a une retraite confortable a bord !!!

      Répondre
  29. Sergio

    Hugo, merci pour ce sujet qui correspond point pour point à mon… achat! Incroyable ces similitudes! J’avais du Lucas et du Bosh mélangé pour des pièces identiques comme les calculateurs d’injection…. J’ai aussi cassé la direction assistée et j’ai failli prendre feu sur l’autoroute en voulant faire l’appoint d’huile!!! Et c’était une Daimler de 1981 série 2, gros parechocs US, mais avec ce… de moteur 4,2l. Première et dernière Jaguar de ma vie… Il semblerait que le V12 ait été beaucoup plus fiable. Encore merci pour ce bain de jouvence.

    Répondre
  30. Aurélien

    Cher Hugo,

    Votre article m’a bien fait sourire ! J’ai longtemps voulu acheter une XJ6 Série 1, mais à trop lire les forums sur le sujet, j’ai fini par prendre mes jambes à mon cou pour aller voir ailleurs… Le problème c’est que je suis allé voir chez Citroën…

    J’ai acheté il y a plus d’un an, la berline « haut de gamme » à la française des années 70, à savoir une CX 2200 Pallas de 1975. Je peux vous assurer que les problèmes électroniques, les problèmes de refroidissement et autres réjouissances sont au rendez-vous aussi. Sans oublier l’essentiel, les fameuses fuites de liquide hydraulique !!!

    Vous, vous avez au moins le prestige du félin anglais !

    Mais après un tel tableau, il faut vous dire que j’aime également mon tapis volant made in France ! Et qu’après avoir fiabilisé la bête, c’est à présent un vrai régal (j’espère pour un moment…)

    Je n’ai pas chassé de mon esprit l’idée d’acheter un jour la voiture de mes rêves, une XJ6 4.2 série 1. Après quelques années de Citroën je vais finir par être rodé pour passer chez Jaguar…

    Répondre
  31. magnum46

    Merci pour cet article, ça m’a rappelé le jour de l’achat de ma Rover P6 V8, le rapatriement d’Arès à Mérignac … et la panne à 300 mètres de la maison, un boisseau d’un des SU bloqué en position haute et ne voulant pas redecendre. Depuis, je la bichonne, et elle ne m’a fait qu’un seul gros caprice, un 1er mai orageux, avec ses étriers arrière inboard également, comme ceux des XJ.
    Longue route à nos vieilles Anglaises !!

    Répondre
  32. Guillaume

    Un récit tellement vrai…Pour ma part j’ai toujours mis un point d’honneur a ne jamais ramener mes acquisitions sur un camion. Ça donne: un Arcachon-Colmar en plein hiver avec une Land Rover Séries sans chauffage (avez-vous déjà mendie un café au péage par moins 20°C ? Moi si..)
    Une Saab 900 cabriolet avec une bielle coulée ( ‘sont quand même bien bruyant ces poussoirs hydrauliques….)
    La dernière en date: une Reliant Scimitar achetée au Pays Basque mais celle-la elle a fini sur une remorque vers Monceau-les Mines: vous connaissez le pont Salysbury 4ha? Il lui arrive de chanter très fort juste avant son trépas. Le chat que je ramenais en reste traumatisé.
    Ce n’est évidemment pas un hasard si je suis tombé sur cette histoire car une voiture anglaise reste une des plus belles fabrique de souvenirs que je connaisse!

    Répondre
  33. Romain Heiler

    Ah oui, ça me rappelle terriblement mon expérience en 2004 : le compte à découvert, les études non achevées, le pantalon de lin, les ennuis en cascade dès les premiers kilomètres. La même XJ sauf qu’elle était blanche, ma chemise n’était pas à fleur mais je portais un panama et je ne l’ai pas gardée 20 ans, un départ à Rome pour plusieurs années ayant mis fin à ce délire.

    J’en ai eu deux, une série 2 qui était un saucisson comme on dit en jargon automobile, puis une série 1 comme celle-ci, en bon état et qui cependant n’a jamais fonctionné correctement, des problèmes électriques puis une soupape s’est mise en carafe, moteur changé, revendue à perte après 1 an. La seule fois que j’ai perdu à la revente d’un véhicule. Je sortais à l’époque de la Citroën DS (une 23ie) donc j’étais presque habitué à une fiabilité toute relative mais alors que désormais je roule avec une Mercedes 230E de la même époque, je dois dire qu’après 30.000km dont plusieurs Paris – Milan sans encombre en moins de 3 ans, je comprends d’autant plus les dix bonnes raisons de ne pas acheter une XJ6. Toutefois le glamour me manque, tôt ou tard je retomberai dans le panneau, c’est sûr !

    Répondre
    • Adrien

      C’est tout le problème : on sait, en achetant ce genre d’autos, que les ennuis arriveront tôt ou tard. Mais on sombre tous, cette diva a un tel charme… J’aime beaucoup les DS (surtout les 23i.e, aboutissement de l’espèce), et les Mercedes anciennes, au charme bien différent cependant. Les coupés W123 et W124 me font de l’œil… Mais c’est un autre débat !

      Répondre
  34. Adrien

    Merci du compliment ! Je reste un peu dubitatif quand au 2.8, je crois savoir que mon ami a eu beaucoup de soucis avec. Mais (et très curieusement), c’est un moteur assez vif, qui prend beaucoup de tours par rapport au 4.2. Avec une boite manuelle, et l’ensemble fiabilisé, pourquoi pas ?

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Le 2.8 litres a eu une réputation assez sulfureuse car il a fondu beaucoup de pistons:
      – Conduisant une propulsion de presque 5 mètres et 1600kgs, les utilisateurs avaient le pied léger en hiver ce qui engendrait beaucoup de calamine dans les chambres de combustion.
      – A l’arrivée des beaux jours et en raison de sa petite cylindrée, le conducteur allait chercher la puissance haut dans les tours, la calamine chauffait et perçait les pistons.

      C’est un bon moteur sinon. Le bloc est solide, il a un bon rendement, il est juste un peu lourd au regard de sa cylindrée.

      Répondre
  35. Adrien

    Enfin un texte sortant des sentiers battus, mêlant expériences et second degré! Merci… Voilà des années, des décennies qu’elles me font de l’œil ces autos. Je ne franchirais le pas que dans longtemps, je le sais : le temps de « mériter » une XJ, de parcourir une sorte de chemin initiatique… Je dois avouer que je redoute un peu, beaucoup, et que je suis toujours extrêmement friand des expériences de mes aînés. Certains de mes amis ont des S1 2.8, d’autres des S1 ou S2 V12, d’autres des XJ40 ou XJS… Pour l’instant, mes ressentis comme passager m’ont convaincu que c’était une auto fantastique. Je lui avait consacré un texte enflammé, en page trois de mon blog, pour les intéressés.

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Bonjour,

      Merci pour vos commentaires! Pour ma part, je me laisserais bien tenter par une S1 2,8 litre maintenant, ou une xjs… Elle ont l’avantage de consommer légèrement moins, ce qui est plus fonctionnel pour un usage quotidien.

      Ps: Très bon votre site!

      Répondre
  36. ciaobella

    Bonsoir et Bonne Année.
    Nous venons d’acheter une Jaguar X Type estate d’occasion (je sais, on dit que c’est une mondeo déguisée en Jaguar) car on a besoin d’un bon break pour la campagne. Nous venons de la rapatrier sur Paris depuis Nice… quelle merveille que cette « petite jaguar »…. elle ronronne sur la route, on est bien à l’intérieur même s’il tombe des trombes d’eau dehors avec des rafales de vent, les 4 roues motrices accrochent comme il faut à la route mouillée… enfin, le « bon gros break » s’est révélé pour être une magnifique voiture pour des magnifiques voyages! Certes, elle n’est pas une voiture de collection, mais quel plaisir, esthétique et mécanique de la conduire!
    Bonne Année à vous tous et à vos Jaguars.

    Répondre
  37. FX

    Bonjour à tous,

    A ce stade de la discussion, il me semble urgent d’intervenir pour rassurer les fous qui veulent franchir le pas.

    Ma voiture familiale est une Sovereign S3 4.2 de 1985 avec laquelle j’ai parcouru 15 000 km en 18 mois et ce, par tous les temps. Ma femme n’a cure des voitures et j’ai une petite fille de deux ans. Ce choix paraissait donc périlleux…

    Mon premier voyage, une semaine après l’achat, m’a emmené aux sports d’hiver (tant qu’à faire, autant expérimenter les pannes d’entrée). Pendant 700 km, j’ai serré les fesses, contemplé tous les voyants, perdu incidemment quelques litres de SP98 sur l’A6 car les clapets étaient grippés.

    Au long de ces 18 mois, il a fallu réviser et fiabiliser ce qui n’avait pas été fait par les anciens propriétaires (c’est souvent le drame des Jaguar), mais jamais cette auto ne m’a laissé en panne sur le bord de la route et… tout fonctionne à bord (de la clim au régulateur de vitesse en passant par le toit ouvrant).

    Le XK 4.2 affiche aujourd’hui 150 000 km, ne consomme pas d’huile (elle en perd, nuance…) et nous berce à chaque voyage.

    Bon, c’est une 1985 et John Egan avait déjà sérieusement remis de l’ordre dans le process de fabrication et au contrôle qualité. Mais tout de même, bien suivie, une XJ6 S3 peut vous emmener loin : j’ai traversé plusieurs fois la France avec la mienne sans souci !

    Reste la consommation : entre 13 et 16 l/100 km, mais je me dis qu’avec la somme économisée sur le prix d’achat d’un monospace neuf, je peux faire au moins deux tours du monde avec…

    Et puis quelle ligne, quels odeurs, quelle classe !

    Répondre
  38. Francis

    Bonjour à tous, je roule en Jaguar depuis des années , actuellement, ma s type 3l v6 me donne entière satisfaction, mais samedi j’ai fait l’erreur d’accompagner un ami qui avait besoin de pièces….une heure après je faisait l’acquisition d’une  » belle? » Série 1 4l2 marron. J’avais juré pourtant…mais un coup de foudre plus loin, me voilà encore marié. Putain qu’elle est belle!!!!

    Répondre
  39. Saville

    Bravo!
    Superbe démonstration de passionné. Raisonnablement éclairé… second degré. Parfait.
    Modérateur d’une section Jaguar pour un forum généraliste, avec tout ce que cela comporte d’approximations et de débats stériles, cette tranche de vie est à épingler comme lecture obligatoire précédant tout achat d’XJ S1-3 et d’XJ-S pré 93.
    Cet humour caractéristique des amoureux de la marque, dualité faite de plaisirs intenses mais fugaces et d’angoisses existentielles face à l’insondable mystère technologique britannique, c’est l’essence de la vie forgée par les Monthy Python’s, William Lyons et John Egan.
    Amoureux de la marque pour ce qu’elle est et non pour ce qu’elle est sensée représenter (une vague image de la Gentry en teinte Kodachrome… d’avant l’ère Tatcher), nous n’avons de cesse de nous émerveiller sur la perfection du dessin du « déhanché » d’XJ6-12… tout en sachant où se trouvent les points de rouille ; et n’avons de cesse de pester sur l’incongruité du montage de ces fameux freins « in-board » tout en les présentant aux non-initiés comme étant le summum du « know-how » britannique.
    Cela frise la schizophrénie.
    Mon histoire résonne du même métal, malgré le fait que c’était XJS et non XJ. Les même pannes… dues à un capteur de position d’arbre-à-cames défectueux, qui me valurent deux frayeurs insensées, précipitant la revente de cette magnifique Celebration 4,0l de 1995.
    – Dimanche 22 ou 23 décembre, trois heures du matin entre Lons-le-Saulnier et Bourg-en-Bresse, la voiture s’immobilise sur la bande d’arrêt d’urgence, black-out total, sans électricité, plus d’assistance de freinage ni de direction… plus de Warning. Le conducteur, handicapé de la jambe droite ne peut pas sortir de sa voiture pour marcher vers la borne d’appel. Il lui reste l’équivalent d’un appel sur son téléphone portable Alcatel 1.0.
    La gendarmerie saura se montrer compréhensive et lui enverra un dépanneur, qui mettra une heure à repérer l’auto dans le brouillard.
    Une fois péniblement amenée au garage, ledit dépanneur soulevant le capot lança un « oui bon, j’ai compris » en le refermant (sans le claquer SVP!). Direction l’atelier Jaguar le plus proche, où, bien sûr, le Straight Six AJ16 démarra du premier coup, sans laisser la moindre trace de code erreur sur l’OBD.
    – Un mois plus tard même black-out à l’entrée du tunnel sous Fourvière, la voiture s’immobilisant au milieu de sa voie. Panique à bord… moment de solitude métaphysique malgré la multitude.
    Plus jamais ça.
    Et pourtant, j’ai continué à rester fidèle à la marque.
    – Deux XK8 en deux opus.
    – Une X350 SV8 Portfolio LWB.
    Et enfin une X308 R de 2000.
    Un retour en arrière, comme je m’apprête peut à faire, tant une S3 5,3HE me fait de l’oeil en ce moment.
    Pourtant, je le sais… je sais tout ce que vous avez écrit avec esprit.
    Ma situation sociale s’est dégradé selon le principe des vases communiquant : l’ascension du prix du litre d’essence VS la perte de mon pouvoir d’achat. Et c’est un V12, c’est LE V12, même HE.
    Compter 14 à 30l/100 s’il est mal réglé.
    Non, ça n’est pas raisonnable… définitivement.
    Pourtant, elle est là, coûtant une fraction d’une auto moderne, tellement craquante avec ses jantes pepperpot.

    Ah, au fait : son contrôle technique est vierge.

    Bien à vous.

    Répondre
  40. Stephane

    Bravo pour votre article Hugo, il est hilarant (et excellent) !!!
    Et curieusement, au final il donne envie de posséder une XJ.

    Répondre
  41. sharona

    bonjour @ tous , j’avais la xj 6 serie 1 de 1971 mais malheureusement le moteur a claqué et la cause etait la pression d’huile insuffisante …… sniff (sinon magnifique voiture)

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Ce n’est pas une si mauvaise nouvelle: on trouve facilement un moteur de rechange. Une coque saine est beaucoup plus rare!

      Répondre
  42. MALJA

    Touché coulé, en plein dans le mille. On croirait que c’est ma biographie lol. Si seulement j’avais pu lire cet article il y a 2ans haaa malheureux que je suis, le cauchemar continue

    Répondre
  43. Stephane

    Bonjour,

    J’ai adoré le talent littéraire d’HUGO, l’histoire est drôle et sympathique.
    Mais je peux affirmer que les Jaguar ne sont pas uniquement destinées à tomber en panne.
    Il est vrai que je n’ai jamais essayé de me mesurer avec les XJ des années noires de la production de Coventry , vers 1975-1985.
    J’ai quasiment troqué, un beau jour de 1989, ma Golf cabriolet contre une XJS V12, et j’ai découvert cette troublante alliance des odeurs de cuir et d’huile.
    J’ai passé du temps à verser dans tous les réservoirs tous les liquides dont elle avait besoin, mais j’ai fait à l’époque, le premier jour de mon achat de ce félin à conduite à droite, et encore immatriculé britannique, l’aller-retour de Paris à Nice (en passant par l’Auvergne) sans rester sur le bord de la route…
    Sauf quand la pompe à essence s’est débranchée seule, mais la panne a été réparé en moins de dix minutes, le plus dur a été de la localiser.
    J’ai surtout pu constater le fossé qui existe entre un châssis conçu par les ingénieurs britanniques vainqueurs, ces années-là, des 24h du Mans, et celui d’une voiture « grand public » :
    Sur les circuits de l’époque, la XJS se conduisait avec un doigt à toutes les vitesses, avec une tenue de route bluffante (tant qu’il ne pleut pas), et avec un confort bien supérieur aux berlines allemandes.
    La position allongée, derrière un capot de trois mètre de long, abritant un V12, est inimitable, et irremplaçable. Un bonheur de tous les instants.
    Décuplé par ce moteur qui vous emmène de 50 km/h à la vitesse maximale sur le même rapport (boite auto à 3 rapports), tel un paquebot.
    Cette première XJS a explosé à l’arrêt, victime de mauvaises réparations du système de climatisation (car le retour d’essence, qui est refroidi par la clim, avait été tout bonnement débranché…. D’où une surpression d’essence qui a fini par suinter, et exploser).
    Depuis, j’ai roulé avec une XJ 40 de 4l à boite mécanique, puis une Daimler XJ 40 (Toutes options et tablettes à pique-nique à l’arrière), et je roule actuellement presque tous les jours dans une Daimler LWB (chassis long) X308, dans le confort et le silence.
    J’ai, pour le plaisir, des XJS que j’achète en Angleterre le moins cher possible.
    Et dont la mécanique ne m’a jamais laché, même si les vitres ne remontent pas toujours du premier coup, ou que la climatisation se met à souffler du froid en hiver…
    Je pars en vacances avec ma famille et mes enfants sans crainte.
    Mais il est vrai, comme le disait Lucie, qu’une voiture de cette époque nécessite une attention et un entretien réguliers, et efficaces.
    Lorsque l’on va en Angleterre, on comprend beaucoup de choses, et notamment qu’il y a de forts nombreux mécaniciens sympathiques et compétents, si bien qu’une petite panne n’est pas bien grave.
    Lorsque l’on sait que la reine Elisabeth a touché elle-même à la mécanique pendant la guerre, on comprend également qu’il n’est pas question, dans l’esprit d’un Anglais, de ne pas ouvrir le capot une fois de temps en temps, et que tous ces menus entretiens, ces réservoirs à remplir, ces courroies à resserrer, ces niveaux à vérifier ne sont que prétextes à ouvrir le capot, et à contempler le magnifique 6 cylindres XJ, sans parler du V12…
    Et que l’entretien nécessite du bon sens, et une intelligence de la mécanique que l’on ne rencontre pas en France dans tous les garages.
    J’ai convaincu un ami de passer de ses BMW des années 1990 à une XJ 12 de 1992 (les dernières produites), et il en a été reconnaissant.
    Je nous souhaite donc encore de beaux moments de bonheur au volant de nos belles Anglaises.

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  44. Franck

    Beaucoup d’humour dans cet article !

    Pourtant la série 1 avec sa grande calandre et sa planche de bord contraire à toutes les lois de l’ergonomie est la plus envoûtante et la plus désirable des Jaguar XJ6 …

    Déjà propriétaire d’une Daimler V8 de 1963 (même caisse que la Jaguar MK2 mais motorisée par un fabuleux V8), je ne sais trop (voir mes dernières vacances) ce que veut dire partir avec pour faire 800 kms et arriver en voiture de location. Mais ces aléas font partie de la philosophie de ce type de véhicules, les rendant encore plus attachants.

    Et puis on fait ainsi très souvent de très belles rencontres: j’ai souvenir ainsi il y a plus d’un an d’être tombé en panne d’allumage dans un petit village en plein milieu d’un carrefour. C’est M. le maire en personne et ses conseillers qui se rendaient à leur conseil municipal qui m’ont poussé et permis de remiser ma voiture à l’abri le temps d’organiser le dépannage, le tout dans une franche bonne humeur tant ce type de véhicule déclenche la sympathie.

    Je vais donc immédiatement me mettre en quête d’une XJ6 série 1: il n’y a aucune raison pour que je continue à goûter aux joies de la panne qu’avec la Daimler !

    Répondre
    • Franck

      Plus de 7 ans après, je retombe sur mon commentaire … Ma Daimler est toujours là, fidèle et définitivement fiabilisée (expérience oblige !), plus que jamais attachante grâce au fabuleux son de son incomparable V8 et à sa fabuleuse ligne. Mais depuis plusieurs mois elle partage son garage avec une XJ6 S3 finition Sovereign qui n’avait pas roulée depuis une vingtaine d’années, remisée par son propriétaire d’alors au fond d’un entrepôt. Petit à petit, patiemment, elle reprend vie et retrouve tout son lustre d’antan. N’ayant pas trouvé la Série 1 de mes rêves, cette Série 3, qui pour moi clôture fort brillamment la trilogie historique des XJ initiée par Sir Lyons, mérite tous les soins qu’on peut lui prodiguer: ligne aboutie et intemporelle due pour partie au corrections d’un célèbre désigner italien, intérieur superbe (surtout dans la finition Sovereign post 1983 !), comportement routier quasi irréprochable pour un véhicule de cet âge, et fiabilité enfin retrouvée. Mais comme toutes les Jaguar et ses dérivés (Daimler), elle nécessite un entretien préventif relativement méticuleux qui mettra son propriétaire à l’abri de bien des aléas trop souvent et lourdement répétés, et ne résultant la plupart du temps que de l’incurie de propriétaires indélicats … Cerise sur le gâteau, ces magnifiques voitures sont encore sous-cotées, mais commencent à se faire plutôt rares dans un état satisfaisant, du moins dans la version 6 cylindres Sovereign, à la différence des fabuleuses V12, qu’elles soient Jaguar ou Daimler Double Six (le Graal !), mais dont l’entretien, hélas, vous propulsera dans une autre galaxie financière !

      Répondre
      • Hugo
        Hugo

        Incroyable!
        C’est un véritable virus chez vous!

        La série 3 me fait de plus en plus d’oeil. Ses lignes retouchées par Pininfarina, tel un tailleur qui ajuste un costume trop large, lui confèrent une élégance subtile qui se bonifie avec le temps.

        Bon choix!

  45. ML

    j’en ai une c’est l’horreur avec le désavantage quelle a une boite automatique de la type E… que du bonheur elle vient de passer 2 ans chez le garagiste, alors les pièces de rechange: « …Les pièces détachées sont quasiment toutes disponibles et plutôt bon marché… » mon oeil oui!
    Oubliez!
    C’est juste beau pour balader les amis le WE, aller au marcher du village pour rappeler que la voiture du grand-père était plus chic que toutes les BMW « sarcophagique » d’aujourd’hui!!!

    Achetez-vous une RR c’est certain ça roule!

    Manuel

    Répondre
  46. Robert

    Actuellement je viens tout juste d’acheter un XJ6 1984 et je prend possession demain, vous me donnez la frousse. j’ai déja des chose a fixer les essuies glaces ne fonctionnent pas et le réservoir d’essence prend l’eau ? semble t’il que c’est le gasket du réservoir qui faut changer ??? En espérant avoir plus de plaisir que de mal…

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Ha ha ha! N’ayez crainte, une Xj n’est pas meilleure ou plus mauvaise qu’une autre auto. Cependant, elle requiert une attention proportionnelle à sa technicité: elle a les performances d’une Gt sans jamais en avoir eu la reconnaissance.

      Les réservoirs ont tous ce problème: les bouchons sont horizontaux et prennent la pluie constamment. Il faut donc en changer les joints et surtout déboucher l’orifice d’évacuation. Par contre, il y’a beaucoup de chances que le fond des vôtres aie rouillé. Il existe un traitement à base d’epoxy s’ils ne sont pas trop abîmés. Sinon, il vous faudra les remplacer.

      Bravo en tout cas. N’hésitez pas à nous faire part de votre expérience.

      Hugo

      Répondre
  47. Jed

    Merci Hugo pour ce texte très amusant qui m’a rappelé une expérience faite il y a quelques années quand j’ai ramené le même objet de mon désir à Paris.
    Je suis rentré à la godille, mais je suis arrivé à bon port.
    Ce n’est jamais un achat raisonnable et malheureusement, à la différence de nos voisins anglais ou allemands, ces autos n’ont pas toujours bénéficié du soin qu’elles demandaient et méritaient en termes d’entretien.
    Une fois fiabilisée par des mains expertes (et donc chères, très chères…) la XJ6 S1 (la mienne est de 73) reste une voiture fiable et réellement envoûtante, avec un confort et une précision de conduite bluffant pour son âge.
    Je n’ai connu qu’une seule panne… celle de l’allumage électronique.
    Bonne route

    Répondre
  48. Luc

    Très beau texte sur nos XJ.

    Une voiture singulière qui détonne dans la production mondiale et reste, même en collection, un objet à part.

    C’est un superbe engin, doté de qualités qui restent encore très actuelles.
    Un grand confort, une précision de conduite nette, un roulage souple et rassurant, et des performances très dignes.

    Son immense défaut est d’être extrêmement attachante.
    On n’a pas envie de s’en séparer.

    Une question : vos sièges sont-ils en cuir véritable ?
    Les premiers modèles pouvaient être en skai, le cuir était une option assez coûteuse.

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Vous avez raison! Concernant l’intérieur, malheureusement celui de la mienne n’est pas d’origine. Elle est équipée de sièges de série 2. Ils diffèrent en de nombreux point. De mémoire, les sièges des séries 1 sont micro perforés et n’ont pas d’appuie tête.

      Répondre
      • Luc

        Les sièges de série 1 ont bien des perforations qui les font ressembler à des pansements.
        Quant aux appuis-tête, ils étaient en option. Certaines série 1 en ont, d’autres pas.
        Ils sont relativement petits, donc inutiles, ça donne juste un style plus fini aux sièges.

        Cela fait donc quelques mois que vous avez cette série 1, j’imagine que vous avez une dizaine de raisons supplémentaires de ne pas acheter une XJ6.
        Mais il restera toujours la raison n°10…

  49. Discus71

    J’ai bien aimé le résumé de la xj série I…
    C’est une superbe voiture quand elle roule,confortable puissante pour l’époque c’est un must!
    J’ai une série II qui veux dire II fois plus d’emmerde lol

    Répondre
  50. Bialbero

    A la lecture de ce superbe papier, j’ai eu l’impression que Hugo avait séjourné dans ma tête depuis toujours !
    Un grand bravo !

    Heureux « propriétaire » (je dis « propriétaire » car c’est ce qui est indiqué sur le porte-clé d’origine de ma titine) d’une XJ6 s1 4.2 litre depuis un jour de janvier 1998 alors que j’étais encore à la fac à 22 ans, je n’aurai connu le coup de la panne que deux fois et toujours pour les mêmes raisons : un vaper look en plein été et une pompe à essence hs.

    Comme quoi, avec un peu d’entretien, beaucoup d’amour et une tonne de déraison, on peut vraiment prendre plaisir à rouler avec une telle beauté.

    La revendre ? Alors ça jamais !!!

    En résumé, ces « 10 bonnes raisons de ne pas acheter une Jaguar » sont précisément les mêmes qui m’ont poussées au crime. Et non, je ne suis pas adepte du SM !!!

    Longue (pas trop quand même c’est risqué !) route à tous.

    Répondre
  51. nvdlkm

    Comme vous racontez bien l’XJ6…

    J’ai une S2 (1974) que je reconstruis avec passion. Tout ce que vous avez raconté est véridique, tout au plus est-ce incomplet. Mais il est vrai que quand le vaisseau fonctionne, il est absolument merveilleux. Sur ce type de véhicule, on arrive à tout faire fonctionner, mais pas en même temps…

    Je l’adore quand même, bien qu’elle ait envoyé en l’air son joint de culasse le WE dernier…

    Répondre
  52. Maxime

    C’est une trajectoire fatale, qui passe pêle-mêle – ne cherchez pas à comprendre – par une segmentation de motobécane refaite au pied du Col du Gross Lockner un soir de juillet 1993, un faisceau de Honda 500 four rendu à la vie une nuit de septembre 1995 (puis de nouveau, un jour de juillet 2012); une 4cv et une Fiat 500 de 69 trop vite vendues par mon père; la Jaguar MK1 jamais terminée et cédée à vil prix par mon oncle; la Triumph 675cc d’une perfection soporifique qui dort dans mon garage, punie de s’en prendre trop souvent à mes points… une destinée pathétique, un voyage orbital mal engagé… je tournais en rond depuis deux mois, de forums de passionnés de mauvaise foi en récriminations atrabilaires de collectionneurs du dimanche revenus des pâquerettes… ce post concis et imparable a mis fin à mon calvaire, cristallisé mes doutes tout en les pulvérisant : JE VEUX CETTE VOITURE

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      J’aime beaucoup votre récit, de beaux engins vous sont passés entre les mains! Quel type de Motobécane avez vous eu? Mon père a une D45S sur laquelle j’ai appris à conduire.

      Et bravo pour votre blog! Très sympathique à regarder et à lire!

      slaviavintage.blogspot.fr

      Répondre
  53. Orton

    Je crois pas qu’on puisse traiter ces mecs de ‘collectionneurs du dimanche’ Lucie. Tu devrais jeter un oeil aux bagnoles qu’ils vendent et à celles qu’ils conduisent avant de dire n’importe quoi

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Bonjour Orton!

      Merci pour votre commentaire et bienvenu sur Auto-Reverse! Notre plaisir, c’est avant tout de partager notre passion!

      Peut-être vous méprenez vous sur le commentaire de Lucie (en tout cas, je l’espère): je pense qu’elle parle des personnes qui ont acheté des XJ6 au moment ou leur côte était la plus basse. Il est vrai que son entretien est coûteux n’est pas à la portée de toutes les bourses!

      Répondre
      • lucie

        Je voulais dire que l’on doit prendre soin d’une voiture de collection, que c’est un autre style de conduite, qu’heureusement il n’y a pas d’électronique, que si nous tombons en panne, on peut souvent réparer rapidement(sauf si la voiture est en très mauvais état) et c’est pour celà qu’il faut qu’elle soit entretenue ; mais c’est pareil pour un instrument de musique, ou tout autre passion

  54. lucie

    Bonjour

    je suis propriétaire d’une superbe Jaguar XJ6 de 1971 depuis 2005 et c’est une fabuleuse voiture mais elle se mérite pourtant je suis une faible femme, mais que voulez vous quand on aime on ne compte pas
    et une voiture de collection doit être révisée consciencieusement avant de prendre la route, ce qu’oublie de faire nombre de « collectionneur du dimanche »
    sans rancunes, vous m’avez beaucoup amusée et je ne ferai pas lire votre article à ma voiture

    Répondre

    Répondre
    • Hugo
      Hugo

      Bonjour Lucie!

      Merci!
      Vous avez donc vous aussi une Série 1 vous aussi, certainement la plus belle de la lignée. Sachez que nous n’avons pu nous résoudre à vendre la nôtre car c’est une voiture qui a des défauts, mais aussi énormément de qualités.

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  55. Laurent

    j’adore cet article et tout particulierement le passage sur le toit Webasto (rien que le nom laisse présumer une bataille, perdu d’avance contre la pluie). Webastopol…
    et l’esprit XJ6 est parfaitement résumé une belle caisse pour les amateurs du genre exclusivement, ni leurs femmes, ni leurs maris (et ils sont rares) ni leurs amis, ni leurs ennemis. Mais rendons a Jaguar ce qui revient a Jaguar c’est tout de meme une auto qui a marqué les esprits (dans un sens ou dans l’autre) et a ce titre : respect !

    Répondre

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